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arL’liiprêlre, est investi de la ciiarge suprême et de plusieurs autres fonctions ’. La confédération Cretoise fait présider un concours quinquennal par un Lyttien qui a été deux fois chef des cosmes et deux fois agoranome dans sa ville et que recommandent « sa vertu et son indéfectible dévouement = «. P. .Elius Aristomaclios, xvstarque de Magnésie du Méandre et do Cyzique, fut chargé de nombreuses ambassades auprès des empe- reurs et y gagna le droit de cité romaine pour lui et toute sa famille ’.

Présidents de concours gymniques, les xystarques pouvaient exercer cette fonction dans une fête spéciale : tel est le cas, à l’époque des Flaviens, du çuaTâpy--/-, ; Uooû xyiûvoi 7i£VTa£Tric’./.0 !j toî) xoivoO twv Kdtitôjv *. A partir du II’ siècle, leurs attributions pouvaient aussi s’étendre à toutes les fêtes d’une ville : sous le règne de Trajan ou d’Hadrien, une famille smyrniote est investie tt ;; oià vEvo’j ; EutjTaD/iïç TtàvToiv T(ùv avoijiéviov ayiûvwv èv Z(jiiJGvyi ’. A Athènes, chaque fête a son xystarque particulier’, et leur chef à tous a le titre de « premier xystarque », ■repioxo ; •uts-ioyr/j^ T(ôv Èv ’A9Y|vati ; ày^vcov ^ Vers la même époque, on voit certains de ces athlètes, ((ui allaient concourir en tous pays et cumulaient les lettres de naturalisation", ol)tenir la xystarchie dans une autre ville que la leur : un bouleute d’Autioclie de Syrie est xystarque à (iérasa en Arabie’ : un citoyen de Milètopolis, de Cyzique, d’filphèse et de Thasos est xystarque à Cyzique, devenue sa «principale patrie’"» : un citoyen deSmyrue, d’.Mexan. drie, d’Athènes, de Lacédémone, obtient encore ledroit de cité à Tralles pour y exercer la xyslarchie " ; un citoyen de Cumes, d’Athènes, de Philadelphie, de Rhodes, citoyen et bouleute dans i)eaucoup d’autres villes, est xvstarque à Philadelphie’- ; un citoyen d’Aphrodisias, de Pergame et d’Autioclie en Pisidie, bouleute de Thèra, d’Apollonie en Lycie, de Milet, de Pessinonte et de Clau- diopolis, est xystarque de tous les concours à Anlioche ". Aussi le même personnage peut-il exercer la xystarchie dans plusieurs villes : sous Trajan, un Magnésien du Sipyle est xystarque des Aciia dans sa patrie et à Mopsueste, en même temps que président des Hellano- diquesà Éphèse et à Smyrne  ; sous Antonin, le même athlète est xystarque à Magnésie du Méandre et à (’,y/.iqu( ;’ ■ ; au iv’siècle, un citoyen et bouleute de Thya- tire et de Smyrne est nommé xystarque à Philadelphie et à Byzance "’. Kn Ii7/148, toutes les xystarcliies d’une province, la liilhyiiie, sont réunies dans les mêmes mains .

I,a ]ilu|)art du li’rn[)s, la xystarchie apparaît plutôt

I Corp. iiiscr. i/r. ii» :tiij. ysUr<|ue archiprclri’ à Tliyalirc ^l6id. n» 3 Sllll) c4 k IrMcs {IJiill.ilecorr. helt. 1. XXIX, 190 ;;, p. Ï6I,1. 17-18). — 2 Corp. ijisci-. gr.n’ ^^fZ — inscr.tir.adres roni.pert.X, 1, ii*U79. — ^ Kern, /««cAr. von Magnesia, n* 1 ^0. — * Corp. inscr. qr. t. c. Le cas est le môme ii Naples, vers la fin dn rè^Mic de Trajan un le délail de celui d’Hadrien, pour le xystar(|ue des ’ItaÂixâ : xct ’l'-iiTu iiSioTi (Insehr. rnn Oli/mpin, n’ 50. I. Si), fôte qui étail é^-alemenl une «t.-itifi ; i/nscr. gr. l. XIV, n" 7W). En DO el 83, la synode des myslcs de lirci^fus-hionysos. ii .^niyrne, a sou xyfilarf|uc spécial (Corp. inscr. gr. n" 3173, A. H/. A Chios, on trouve un lystarque des amiav,»* ïiêam» ’l'iopiat» lAtliat. Mitt. L. Xlll, 1888, a’ 173. n" U). — o Jnsekr. von Olympia, n» Sli, 1. K si|. Uc m*ine à Athènes ver» i97-i ;07 {Inscr. gr. l. III, n° 1171, I. 3). A Sinope, on Ironvc un xystarque xf. ; <o ;u-.. ;« ; f/lei : ,irch. 1010, I, p. 338, n» ;i). — 6 On peut même se demander si, k l’t^poque impériale, différents collèges d’Athènes n’avaient pas leur ystarqui ! : il y en a qui figurent dans une liste èpliéhique en 4’. k. cl dans une lisle <le prylanes eu lio (iiirf. n»- 1080, I. 17 ; 1050, I. 37). — 7 "K..)].. ipiiaio’/.. ISS3, p. 130. n» 13, I. * si(. — S Cf. l’riedlander, Varslel- twigijn aiit der Sittengctchichle /loms, 6" éd. t. Il, p. ijo ; Kcnyon et Hell, Gr. papijri in the llrti. .Vi..’.. l. III, p. il7, u. Si. — » Inscr. gr. ad rw rom. perl. t. III, u" 1371 IprciMirre moitié’ du m’ MècleJ. — m Corp. inscr. ijr.

comme une dignité honoritique, une sorte de présidence et de vague patronal, que comme une fonction régulière aux occupations absorbantes : elle est appelée x’.i.- même dans un acte oii il est parlé d’une obligation qui lui incombe". Le xystarque représente l’association dans les circonstances ofhcielles, par exemple quand elle dédie à un bienfaiteur ou à un magistral impérial un témoignage de reconnaissance’". Toutefois il exerce une activité réelle au moment des concours. Dans les jeux célébrés tous les quatre ans aux Italien de Naples, le xystarque figure en compagnie des porle-fouets et des agonot hèles ; il offre un sacrifice dont la ville fait les frais’". A Chios, aux Théoplunilca, il est en même temps gymna- siarque-’. A Smyrne, chez les myslesdeBreiseus, il a net- tement des attributions agonisliques el, dans la lisle des dignitaires qui date les actes de la synode, il vient après le prêtre, le sléphanéphore el l’agonothète, tout juste avant l’administrateur--. Ce n’est pas pour rien que Mopsueste et Magnésie du Sipyle confiaient la xystar- chie à des llellanodiques-^ Le règlement d’un concours annuel entre gymnastes laconiens prescrit au gymna- siarque de fournir l’huile el au xystarque de la distri- buer dans le stade -’ Dans une inscription d’Aphrodi- sias, des comptes de jeux gymniques mentionnent des sommes remises au xystarque pour ses débours ^^. D’après un décret d’Antioche en Pisidie, un xystarque peut même, sans rien négliger tians la direction des concours, pourvoir aux intérêts généraux d’une munici- palité el déployer toutes les qualités du bon administra- teur -^.

V.n léiiioigiiage des services rendus, les villes accor- daient sniivout aux xystarques des honneurs éclatants. D’ordinaire, il est difficile de distinguer si c’est au xystarque, ou bien au prêtre, au magistrat, au bienfai- teur, à l’athlète, qu’allaient éloges el récompenses’-'. Cependant, quand Antioche de Pisidie vola un décret enthousiaste en faveur de Ménandros el lui lit ériger plusieurs statues et bustes dans sa patrie .phrodisias, elle motiva clairement ces décisions par le zèle el le dévouement qu’il montrait dans la gestion delà xystar- chie et particulièrement dans l’organisation des jeux’".

Le comité qui dirige la coiilédération générale esl naturellementcomposé de dignitaires plus nombreux que les associations locales ou régionales. Au temps oit la aiivoSo ; çuanxri 7Tcpt7ioAt(7Ttxiî de Home n’était encore qu’une de ces associations, elle avait à sa tête un seul àpytcpeù ;-’. Lorsqu’elle fut devenue impériale et univer- selle par fusion avec le trupiTtaç Huoto ;, la confédération fut

n» 3073. — Il Ihid. n’ ±m. — ’2 Ibui. n’ 3iiii. — 13 llnd. u» iî-ll 4 = Le Bas- Waddingtou, n» IbiU a, 1. li (vers lOl-lC’.i). — "• Inscr. gr. t. XIV, n» 739 = Inscr. gr. ad res rom. pert. t. I, n’ •VU. — >'" /nschr. ron Magnesia, n» 180, I. i sq. 20 (peu après la mort d’Hadrien). A i :yzique, une inscription mutilée parle d’un personnage qui fut honore iv j.v-tarchies nombreuses (Corp. inscr. gr. n» 3678). — 16 làid. n» 3206, B, I. I sr|. (sous Valèricu et Gallieul. — ’" Inscr. gr. t. m, no 7H. — ’S Itiid. t. V. i, n» 20, A, I. 7. — 19 Corp. inscr. gr. no 2999 (Éphèse) ; n» 3500 (Thyatire) ; Jnscr. gr. ad res rom. pert. t. III, u« 1371 (Gérasa).

— 20 Insehr. von Olympia, n’ 56, I. 31. — ’^i Athen. Hitl. l. c. ; cf. liev. arch. l. c. (Sinope). —i’iCorp. inscr. jr.u" 3173, A, I. 26 : K, 1. 13. —23 Voirnotc 14.

— 21 Inscr. gr. t. V, i, n« 20, A, I. 5-8 : l Si Yunvasi.çx»- »»* • ^"i*" «^"4"»

„a}iili , «« ! iv TV ^laSi’v triun t» fUioJ 8 ; ."Sci -t, : -o5 ijti-.afl’J "’.ll’.v n’ATio.i. x»

•lOuilxfvK. — 26 Cor ;j. inscr. gr. n» 2758, col. IV (111), I. « ; col. IV (C), l. S : -li^tàpy^i c !î 4vart"Aiif«)«iv Sr|v. yoS ’, .... S<iv’. «v. Le lystarqne dont il est question dans Oxy- rhynchus papgri. t. VII, n» lO.iO, col. 1, semble toucher quelques droits à titre de salaire. — -6 Corp. inscr. gr. n’ 2811 4 — Le Bas-Waddington, n» 1620 a.

— 27 Voir, par exemple, /nschr. ron Olympia, n> .S-V (Klis). n" 55 (Smyrne) ; Cor ;). in.scr. gr. n» 3422 (Philadelphie). — ’-S Corp. inscr. gr. n’ 2S11 h.

— 2» Gr. Papgri i„ the Urit. Mm. l. c. I. 2S.J9.