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vailhnnnium danslÊdit du Préleur, au lilre I, ad legem iniiiiicipa/em’. Un certain nombre de termes techniques et même de fragments assez importants, se rapportant à redit spécial qui le visait, nous ont été transmis par les extraits de Valerius Probus et aussi par plusieurs textes du Digeste ’, grâce auxquels il ne serait peut- être pas impossible de donner de cet édit spécial une reconstitution satisfaisante. Comme dispositions les plus certaines on peut citer celle relative à la détermination du délai de comparution ; ce délai variait suivant la di- stance qui séparait de Rome la civitas oii était promis le vadimoniurn. 11 était d’un iourpour une distance de vingt milles ou d’une fraction de vingt milles, sans que l’on fit entrer dans le calcul le jour où le vadimoniurn était promis, ni celui où devait avoir lieu la comparution’. Cltonsaussi celle relative à l’action pénale par laquelle le préteur sanctionnait le refus de fournir le vadimoniurn Ilomam’. Le reste est encore du domaine de la conjecture. C. Le vadimoniurn dans les provinces. — Kn Sicile, plusieurs passages des VenHnes ’ nous montrent le vadimonium fonctionnant comme mode de comparu- tion, pour les procès déférés au conventus [conventus . Mais l’existence, également révélée pour cette même variété de procès, d’un mode de citation spécial à la Sicile, la dicarum scriptio *, ne laisse pas que di- rendre asssez obscure l’application du vadimonium dans cette province. La dicarum scriplio serait, dans l’opinion que nous croyons la meilleure, l’adaptation au système judiciaire des conventus de la procédure grec- que d’introduction de l’instance, que les Romains trou- vèrent en vigueur en Sicile au moment de la conquête, et aurait consisté en l’enregistrement de la demande par une autorité locale, suivi d’une notification au défendeur’. Vis-à-vis de ce mode de citation, qui parait être le système de droit commun ’", quel rôle était réservé au vadimonium ? I<iut-il se garder de donner trop d’importance à la façon différente dont s’exprime Cicéron dans les Verrines et ne voir, sous les expressions : dicam scribere et vadimonium promillere, que des allusions à une seule et même procédure qui serait celle de droi t commun , c’est-à-dire la dicarum scriptio ? Fau t- il considérer au contraire les deux expressions commr visant une seule procédure, mais envisagée à deux moments diU’érents, comme servant à désigner deux pièces d’une seule et même procédure dans laquelle le vadimonium, promesse de comparaître, aurait été suivi de l’enregistrement et notification de la demande ? Ne faul-il pas plutôt y voir deux procédures distinctes, ayant l’une par rapport à l’autre un cliamp d’application

1 Lenel, Beitriige zur Kunde des Edicts iind der Edictcommentare, Z. Saviyny St. (R. A.). 1881, p. 35 sq. ; l’Édit, I, p. 6i ; Éd. perpi. p. 5S ; Girard, Nouv. /iev. hist. 1904, p. 142 sq. (= Mélanges de droitromain 1. His- toire des sources, Paris, 1912, p. 278 sq.). — 2 Extraits alphabétiques (Girard, 7’ex- les^, p. 217) : n" 2G (=0" 24 du classement de Mommsen) : Af. P. D. nmjorempartem diei ; II» .^9 (= n" 21) : /ï. /t. E. P. /iomac recle experiri possit : n*" 7.^ (= ii» 6 :i) : V. F. /. Vadimonium fieri jubcrc ; n’ 79 {= ii° 20) : V. /(. urbis Homae. Cf. Girard. Aus rômischem und bilrf/t^rlichem Hecftt (Mélanges Beldcer), Weiinar, 1907, p. 52 (= Mdianges de droit romain, I, p. 206). — 3 Ulpian. Diij. 30, 16, 3, pr. (2 ad éd.) : Itincre faciendo riginli milia passuurn in dies singutos per- agenda : Dig. 50, 16, 6 (3 aded.) : nomcn ; res ; ex legibus ; l’aul, Oig. no, 16. 2 {1 ad éd.) : urbs ; lloma ; cujusque diei jiiajor pars ; l)ig, 50. 16, 4 (I ad éd.) : nomen ; fJig. 50, 16, 5 {2 ad éd.) : res ; opère locato conducto’, Dig. 50, 10, 7 (2 ad éd.) : sponsio. Cf. Girard, iVoui). Ilev. hist. 1904, p. 142 sq. (= Mélanges de droit romain, I. p. 278 sq.). — ^Dii/. 2, II. 1 ; Dig. 50. 10, 3.pr.— " Argl.lcx Uubrio, 21 in fine. — 6 Fliuiau», le Vadimonium, p. 130 sq. ; Milleis, Z. Savigmj St. (K. A), 19J8. p. 470 ; Hiuiaui, Voiiu. /Icr.hist. 1909, p. 535 ; Dobray, ibid. 1910, p. 146 ; Mitlois, Ilmchli- de U-ip/if ;, 1910, p. lit sq. ; Zuckor, Pkilologus, 1910,

nettement délimité ? Nous serions porté à admettre cette dernière opinion : à côté de la dicarum scriptio, seul mode de citation légal, le vadimonium aurait pu fonctionner dans certains cas exceptionnels, et cela sous la forme d’un vadimonium librement consenti par le défendeur. Il en aurait été ainsi : 1° au cas où la clôture du registre sur lequel étaient enregistrées les demandes ne permettait plus au demandeur d’employer la dicarum scriptio : ’2° pour rendre compétent un conventus autre que celui où devait être assigné le défendeur".

Kn Egypte, une institution semblable au vadimonium romain parait avoir fonctionné dès l’an .59 ap. J.-C. ’-. Mais, à supposer qu’il ne s’agisse pas là d’une institu- tion purement égyptienne, son intérêt est restreint par ce fait que la procédure formulaire ne fut jamais on vigueur en Egypte.

III. Le vadimonium dans tedroit du Bas-Empire’^. — Dans le droit de .histinien, le vadimonium est devenu d.cuutiojudiciosisti, que devait fournir, avec le libellus responsionis, le défendeur auquel le magistrat faisait remettre par un huissier, ( ?,rsc«</o/’, la demande d’action {libellus couvent ion i.s) que lui avait adressée le deman- deur ’*. Cette caulio judicio sisti consistait en la pro- messe, ordinairement garantie par des cautions, de comparaître à un jour déterminé devant le tribunal.

La caulio judicio sisti an droit de Justinien présente une grande ressemblance avec le vadimonium, covanxQ le fldejassor judicio sistendi causa qui servait à la garantir, avec le vindex de la procédure formulaire [viNDEx]. Aussi ne faul-il pas s’étonner que les commis- saires de Justinien aient inséré au Digeste les textes des jurisconsultes relatifs au vadimonium et au vindex, se contentant simplement d’y rayer les mots vadimo- nium et vindex. pour leur substituer les expressions nouvelles cautio judicio sisti et /idcjussor judicio sistendi causa’^. A. Fi.imaux.

VAGIIVA {KoXeoi ;). — La forme du fourreau dépend nécessairement du type de l’arme qu’il contient. Aussi son histoire at-elle été retracée dans ses grandes lignes à l’article cladius (p. !(J().3). Nous n’avons ici qu’à en pré- ciser quelques points.

Rien ne nous est iiarvenu des fourreaux de l’époque égéenne ; sans doute ne comportaient-ils aucune partie de métal ’. Dans l’Europe occidentale, ce n’est qu’à la dernière période de l’âge du bronze (vers 140D-1000) qu’apparaissent les bouterolles en bronze ; ce sont dos cônes plus ou moins longs, terminés ou non par des boutons plats ou arrondis-. Bientôt des plaques minces en bronze sont appliquées sur l’âme on bois ’ ou on

p. 449 sq. ; Girard, .Vaimel s, p. 976, n. 2. — ^ In Yerr. Il, :>, Ib, 3S ; 11, 3, 20, 5 ; II, 3,34, 78 ; 11, 3, 40, 92 ; 11, 5, 54, 141. - 8 /„ Verr. II. 2, lJ-18 ; 11,2, 24,39.

— 9 Cf. Fliuiau», Nom : Ikv. hist. 1909, p. 535. — 10 Elle est consacrée par la lex Jlupilia, statut général donné aux Siciliens en 622. Cf. in Verr. Il, 6, 39.

— 11 Voir pour les déiails Kliniaux, te Vadimonium, p. 142 sq. — ii Oxyr. Pap. 4 f. Il, 200. Cf. Wcnger, iiechtshistorische é’ttpyrusstudien, Grai. 1902, p. 61 sq. _ 13 Bolbmann-Ilollweg, Htitu. Civilprocess, III, 1866, p. 242 sq. ; Girard, Manuel^, p. 1073. — UINov. 53, c. 3, § 2. —15 Cf. Lcnol, L’Édit, 1, p. 73 : Éd. perp^. p. 60. — Bini,ioiiR«HME. V. p. 618, noie 1 ; p. 619, notes I et 14.

VAGIIVA. — 1 Schticnianii a noté (|U0 des débris d’une forte loilc adliéraietil encore à iiombro de fr. des épées de Mycênes, Mycènes, p. 365. Aucudc trace do fourreau n’a été signalée en Crélo. Lonoin grec, xoXeo ;, parait avoir ii l’origine le sens de sac en cuir (pi’a conservé le latin culleus. — 2 Uéclieletle, AManucl d’archéologie préhistorique, II, j». 210. Seules les tourbières Scandinaves nous ont conservé des spécimens complets de fourreaux en bois, de l’ûge du bronze (Morliltet, Album préhistorique, pi. 78, n. 903), et ou cuir (Montelius, Les temps préhistoriques en Suède, i]g. 125). — 3Théocrite suit peut-être une Iradilioii du cycle épique, lors- qu’il donne à Ainpliictyon un fourreau on bois «le lotus, Id. XXIV, 45.