Page:Dictionnaire général de la langue française de François Raymond-T1-0-Introductions 01.djvu/33

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

DE PONCTUATION.

XXX[

clevn(ent ·pu s’appeler ine((ables ai l’homme pou..i t 1.. comprendre ai !émen t par la lamière de sa raison.

On ,-oit dans celle phrase qne et sépare deux partie ! bien distinctes, do nt la première devient le co1nmence111ent de la. pcnsee, et la seconde comme uo i.otermédiaire qui se développe a.isément , et qui &e trouve .son. tenu par one fin ~en :mt de complément. Dans le se~ood _membre le si o’e~t point précédé d’une virgule,parce que, d~Y ~Dll _conJoncho.n d.ans ~e ~a~c1, il ae forme point la tête dune seconde ulee ; il ne remplit que l omte do 1econd merubre de plua5e, qui n’aurait aucun sens p :iirtiel sans la liaison formée par le moyen de la conjonction.

S’il eût voyagé dal :1$ ce pays, tt fait une étude des montaguards, nous osons croire qo’il leur 1nrait trouvé une Ctendue d’es1lrit tl de ,·oe, une rectilude de jugerueut, tt one indtpen<lance de ralsoos égales à la ,,ivacite d’iD1agio1tioo tl à la force de volonté qu’il veut bien lenr accorder. -C -et exemple marque plu,ieors maniêl’es de ponctuer avant la particole rt. W prtmière indique bien on second régiroc méo3gé par la particule, le eccOnd tt marque l’anion intime d’éltmlue d~ 1•mt et d’esprit, ùico ca..actérilée par one conjonction ; le troisième, et qui redevient particule, iodiqae on sens partid de phrase qui, servant d’explication avec ite,u/ue, rectitud

  1. !, aboul.i .s.seot tous les u·ois au membre final qui est le complément ,

et qui lui-mèrne se trouve réuoi par la coujooction et, établissant le 1· :ip• port â tçalts à la 1,•fraci1é, à la force, etc. -Celle-ci offre tous les échelons qui, du nivean dn lacs’élëvent graduel.. lemeot jusqu’& ces roches aiguës et primitives qui jadis clominèrcnt ln mer uns rivage ; roolant aotoor du globe, domin..,nt orgueilleuscDlent le mondet elltt~ ont vu naître et se détruire autour ù’cllcs le$ agrégations fortuites et tumoltuenses, les a,wu lents, les nOnts s.ecoochiires, les êtres inanimé~ qui oot tour-à-tour orné cette scène, et qui en ont disparu. Les bords ùn lac tont encadrés dans on cordon de collines, qu’on appellerait montagne partout ailleurs, c~ des productions végëtales pêtrüiées prouvent le séjOnl’ que la mer y a (ait ; plus loin, des moob d’une antiquitê plus reculée, el portant dans leurs formes l’empreinte de mouxemeots plus violents, de p lus ter,’iLles révolutions 1 s’élê’tnt d se divbeut en diverses chaines. -

Un ,·ent impétueux s’était élevé, tt ~wait tellement ébra.nlé la maison où te faisait le festin, que le.s quatre mu1·s étiicot tombés, et avaient écrasé .., Gis er ••• filles.

7’ Profondémcot affiigé, a <lécbir.i ses v~tement5, et se rasa la t~te. -

Un premier pl.in, qui coo~iste en une colline sinueuse el ornée de quelqoes groupes d’arbre~ ; un moulin et un abri pour de~ pècbeo..rs qa’ou voit occupés à prépa1•er lenrs filets ; les ruines d’uu château plein de son• Tenirs n d’espé1·ance ; une église ("/ un cimetière rustiques ; le bassin c.l’un nouveau lac, tt un lointain formC tl~llll_l’idc, :m de ,uontagnes dont la grandeur empêche qne leul· trop grand êloignement ne les rende étrangers à l’en• uml,lc cl à la variété clu 1ablcau : voilà de quoi composer un passage à la foh gracieux tt sublime. L’ense,ul,le de ces objets excite dans lime du 1pect.tteur les émotions les pins douces, et lui communique ce calme <JU1il respire ; ils frappent son imagination, tl j,uêressent sou cœur. -Le béros a nit aperçu c.le loin le cbnger ; il 13 -voyait en proie à sa ftro~ c-ité ; tt, ne doutant pas que ce ne fùt le meurtder, et <tu’elle n’eût besoin de secours, il courut à toute Lricle pour lui scr,i,· <le rt :mparr. Ce-i eiemple.s, et hc :mcoup d’autre, que l’on peut renconu·er Jans tous les ouvrages, aur la conjoncliou rl, dèrnootrent que et ne sert pai toujoura de liaison, et qui $onvent il n’est placé que J)Ollr l’adoucisscrncnt du langage, en rnarquaot gnJ.uellcrnent ou fa fin d’une éonmëration t ou uoe aecooJe et troisième actions d•1us le coul’aut d’une périoc.le, clont les idéu diverses se multiplient qutlquefoi,) beaucoup, et la Jet·nière marque ord.inafrtwent par la conjooction et la lin de ces différentei explications. S It". Emploi de la ’Vircule dans les parties d’u.110 même nature. D. Maintenant donne’&-1uoi c1nelquts notions snt )es parties similaires d"Rie phrase : et qu’entend-ou par 1>:h·ties similaires ? R. 11 faut entendre, par p~tties àimilaires, dc.s p :i.rties de phrases scm• Llables, ou de rorme ll3turc, noo p~s rebfrrement à lenr <Jualité imlh·i. . duelle, m.a.is par rapport au sens qu’elle dttermiue pour lai ponctuatioo. D. Citez quelqo~$ exemples de ce.s parties similaires auxquelles il fout meure une , irgule.

, R. Il est inutile de placer ici one qoantitê de ces sortes d’exemple.,, qae 1 ùn ~~t re~contrer pattoot, et , pour ainsi dire , lt toutes les pages : mah en vo1~1 trou qui donneront ntic idée des antres ; remarquei que, dans et.a trois exemples, le.s parties siruilaire5 n’ont point cte compliment p :irricolier.

La bonté, la doocenr, la justice, sont les quali.tés aimables qu.i COJJ- ,·ieooent à tous les hommes.

Si l’on donne on autre tour à sa phrase, la m~we ponctoatjou doit ~tre suivie.

Les qualités ajruable.s qui con,•iennent it tous le.s homme.s sont la bouté, la :dou.cea_r, )a jastice

/Jouté, douctur, justict, sont <les parties similaires. -La panthèret le léopanl, le tigre, sont tle.s animaux dangereux : en outre, ils sont r. ;roces, carnassiers, cruels , vindicatifs. Firoct !s, car11asJicrs, crue/.J, 1,indicatifs, sont des adjectifs qui doivent tOn3 être séparés p :tr des virgules, à l’e~<. :P.ptiou qoe, 8’il n’y eu avait q_ne deax, alors on dirait /érocts et carnassh :rs. -

La ’VDC : de ce j ::irclin , l’agrêment clu parterre, la promeoacle des bois, jettt :nt mon espl’it dans une douce langueur, Cl me fout chêrir mon exi•tcoce.

Toutes ces parties simiJaires sont simple.s ; il en est d’antres qoi, dont !c du même ca1·actère rl’bomogénéitê, ont à leur suite quelques mot.s e%pli• catifs, auxquels on donne le nom. dïnci.scs . D. Citez <1uelques passages de < :es parlies similai,-es a,,ec un complèmeot explicatif.

R. En voici trois que voos sentirez facilement. -

Le paysan qui croit tont, le citadin qni ne croit rien, celui tJOi dontc de tout, ~nt cles ttres mal org :mi)C !,.

~

,

-Le,poi,)son qui vit dao~ le liquide élément, le tigre qui rugit <lnns les for~ts, l’oiseau plau :u :u au milieu des airs, l’insecte <p•i rampe sut· terre, rencontrent partout leur nonrritorc

-L’union qui existe en1re deux amis :, la tendre sollicitnde qui ;ittache une mè1·e à son enfdnt, le respect qu’on doit à sou père, semblent porter nn baume consolateur dans l’u :oe de l’homme sen)ible. D. Oa.ns quelle circonst :mce trouve-t -on des parties ù"nne même n~ture ? R. C’est lorsqo’oo foit le dénombrement de quelque~ possessions, l’éon• mëration de plu&ieurs qn~lité.J, ou une exposition p,·olongée de faits et actions qui doh·cot tous intéressel· par1iculihenient : et :’lion ; il e)t néces• saire de .sêparçr chacone de ces parties par une ,·irgule, afin qu’elles ne soient pas confondues en~emLJe, et que l’écolier ’3)SC uut espèce de repos qui le mette à portée de les bien concevoir.

-1eodezà chacun cc qui loi est dû : le tribut, à 41ni vous dcvci 1~ tt ·ibot ; les impôu, ~ qui vous devez les irupôts ; la crainte, à qui vous clevez l.t crainte ; l’honneur, à qo.i vous devez l’honneur. -L’attent.ion, qui fait tout obser,·er ; le goût, <(UÎ fait tout mûrir, et fa sobordiu,ujon, pt·emiè,·e b :be de l’êtude, sont les <1uolité.s conHnaLle ! à . iüspirer au jeune iwdiaut.

On oe doit ritn espérer de celui qni néglige &es de·Oirs, ta religiou, son procbaio, le respect et l’amom· pour ses parenu. Vous voyez que toutes ces pa11.ies similaires t.Ont sêp :irées par des vir• suies ; cette ponctuation e)t simple et facile à comprendre. Vinversion du

..econd exemple présente de même des mots siwilairçs, et produit la mêwe

ponctuation.

La JUè.me règle de ponctu3tion doit )’appliqaer d3o~ one phrase qoi présente des sens coupé] ou comme des expressions complëtées, comme dan$ les $Uiv :mtes :

-Son amour pour 1a gloire I sa. bonté pour les peuples, et sa surveillauce contre les méch :ints, le feront aclmin, :r de la po.stéritê. -R .itn ne parot plus au-dessus de ses efforts que l’ardeur de la vengea :ace, la soif du pillage, l’indl,,cipline Je se.s $O)dat.s, et la <lé.sobéissaoce de ses chefs.

D. Ponrquoi mettei-vous une ,•irgule a-çant la conjonction cl.’ ne tient• elle pu· la place de la virgule ?

R. C’est quo 13 conjonction n’est point là one indication que les termes prêcétlents apptn·ticnncnt !a l ;i. même locution pour leur donner o !1e con~

i.istancc commune ; c’est que la di.sobéissf’Uu•e de sa cl,efs n•e~t pomt uoc

modification de l’i,idi.scipline de u.s svldats, tt qu’ib !>Ont indépend :.mts l’un de l1autre ; au lieu que, <l :ms Pon des exemples précéJ~n 1

ts.’ rtspcct det

amour étant diriges vcr.s un seul objet I f’Our ses parr11t.s, 1 n Y a pa~ e ,·irgnle avant d, parce qne la conjonct_io ?" téuuil ~es denx ei.pres~1o ?s pour les porter sur leur cowpléwent. gent-rai, et demont.-er leut· comc1dcoce.

D. Quel est l’as~se de la virgule ~an ! les_ ph~es où ou seul nom ou objet emporte avant ou ap1’ès lui plwueors a1l1cc11(s ? R. La 1nê.rue ponctuation de ! parties :..im~f :irc~ c .l ?it èti·e cmp !oyée a.près chaqne adjectif, ou après cbaq ?e verbe qu,. ~ervmut de compleme. ~t .a on vct·bc .seal d’où dèri,·erait plt1S1cars ex1>rc~1ons, toutes t.tndautes a enon-