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J

DE PO :SCTUATION.

S v. Empl,,i th la ’IJirçule dans une plir~se 9ui commm,nce par un qn• i,11crro 3otif.

Lorsqa’an verbe sana ,ajet ni attribat apparent :,, précédt ! d’an que ln-Url’Ogaûf, et ayant nne suite explicative, avec deux mem_brc~, dont le dernier Corme uue périvbra !it, qui ell~-mèwe se troU’C con~tuue~ par une pbnuc servant de coroplCmeot, Ja virgule seulo sert de &glle :. tous lu passag•.s enlrecoopés.

_

Qae penser Je celui qai a pris tant de soins ~onr former 1

de, illèH !S,

ponr les renvoyer dans les cawpagoc~ exerce~_ de vra.u ~alents ,, dautant plu ! prêcieux ,

1u’il.a favorisent la populattou , qu ils contribuent a conserver Ja ’fie apx mères et au enfants, trop loog-tco1ps ,•ictimt !S de rigoor ;i.nce et de la malad,_ ?

Dans ceHe phrase à plusieurs périphrases, on ne peut qne mettre 13 •irgole, parce que les COl !lpartirueuts ne $00t p ::as de D :uure à être ièp,nêi par uoe poocUJ :ation plus forte, en raison de leur colncidence, et du seus qoi se uoave tiré de l’explicatioo. de tolll les membres ensemble. SVI. Emploi de la tirçule dans les cas de répdûtion simpl•·. Dans let cas de répétition ,iwple, et dont le sens ne semble se former qu’indi,·idoelleweot, la virgnle sealc est employée. - MaiJ cet hoauue qoe la Co1·tune àvait favorisé, cel homme que la ca)om-Die o~ attaque1·, se fahait un ùevoir, se faisait un pl3isir de donner les soins lea plu, au.ida.s, les plus délicats, ao.x personnes les plus infortunées. Dans le, rêpi1itioos cowpliqaées, c’est-A-dire, dans les C3S où no verbe taivi d’un atu·il>ot explicatif ,·iendrait à offrir cliHérentcs pensées, alor~ nne ponctn.ation plus forte doit être employée ; ce qui .sera obser,ê à l’article du poiot-virgolc, pag. xxxvr. S VII. Emplci de la 1 :irçult ,Jans lts pl,rase.s à iflcise modif,calivt. Lor$c1n·uue phrase cowmeoce par uoe coojonctioo, et qoe cette coujoncûon est interroinpne pa1· une phta.se incidente, coupée par uo.e incise mo... dificati"e, toutes ces partie~ doivent êu·e ., ~parées par <les virgules, lors mmle que la phrase compol’terait dans sa conûnuité quelques aotres membres incidenu ou de-5 subdivisions.

Mais, après avoir exposé d’o.ne rn ;mièrc claire, m3is concise ( i11cise), l’objet particulier qu’il se propose de traiter, il en développe, en êe :la.ircit les diffêrenu JlOÎnts, par le) questions qu’il adres.se à un ou }llu..ienrs élèYes. § Ill. Emploi de la virgule dans lu proposilions simples. D. Lorsqu’une proposition en simple, et s.au.s aucune inve1·~ioo , a-t-on beaoin d’y placer quelque sisne de ponctuation ? R. Toute ,·irgule est i.nutilt, si du u1oins la propo !iltion n’est p :t~ trop longue ; car autrement il faudrait. adoucir la du1-e1ê qu’éprouverait. l.& rc :ipiration, par la p :.inse la plus faible. D. Dam qoel exemple ne faut-il pas de virgnlo et dans quel exe1o_ple ctt•il nécusaire de la place1· ?

R. Le voici :

Le sage n’cn,~isage la mort qoe comme un punse prompt et glorieu~. Rien n’oblige dans cette phrase simple )a présence d’une virgule ; ]a pensée ne peut être coupée ; eUe t.rouve )On sens dans uoe ulitê qu 1

iJ e~t

iurpossihle de romp•·• ·

L’histoire des anciens 0$ :lgci et des cooturncs et 05,3ge :. qui noa, parais. ~nt nouvea01, frappe l’esprit par leu1· origind.itè. Cet exemple paraiu·aât trup dur à b prononciation , et cotnpromettrait anHi let forces de la respiration, si l’on oe m ettait on léger repos au milieu, d’aut~nt plus que le ’l"i rdatif ,·itnl a.ssurel’ lui-mè.1oe l’cxpl.ie.ation du second sujet.

llans les phrases où l’ordre des pcnsée.s se tron,•c tr :tn5porrê l’un devant 1autre, soit par inve~ion, &Oit pat· hyperbate. ou par rl’aotres tonrunrc~ ( !Ili rompent b ~uite naturelle des paroles, il faut toujours ne se servir que de la virgule. ·.

~ O !> armes, par 1•énerg :ie du cher qui commande, aoroot bientôt le cle~u,.

Personne ne peut 1uieox ~cotît, d·aprè.5 le sentiment de cet auteur, ,·umbien c~l cher 3U J>ère le üls qui vjcnt de lui sau1oer la vie. -

La vertu, dit-il, e3t le partage ùu h<’an sexe. A1u11ta+il, rip<mdit•il, dis1·f, etc .. etc.• forment autant d’hyperbate.o ; q ü -. àennent rompre l’unite, et fo1·ccr recrÏ·3in à pl3Ccr nne virgule avant N aprcs ces ruots.

D. Que m’expliquett’z•vow }Xlr le sens circons1ancicl ? R 1.·inven1iou d’nn sens circonstanciel doit toojouni être as5ajeu.i à une , ir~nlc, parçc qu’on ne pounait sentir "" pcnsèe sj Ja "Tir4n]e ne vco :ut pa3 â propo> modi6t :r une ph.rase interroroput’. 0

Les effets dont vous parlez., je les at-ai.s sentis depn.is long--temps. -

La secousse qu’éprouva Lisbonne, on aur ;ait pu l’êpl’oo :ver <le même à cioqoante licoes.

D. :’y a-t -il pu des cas où, quoiqu’il y ait inrcrsion dans la pbr :ue, la virgule serait inutile ?

R. Lorsque cette inversion ne trouble tn f’Îen le sen, attaché à l’idê :e et qne fa cocutroclion est directe, :dors Ja "irgnle devjeut inatile. ’

Non.s <levons éviter les écarts où nousjettent ordinairement la lègèrett : et la fougue du caractère.

On doit .sa"Oir bon gré au sage qni de tous nos défautJ sait noru faire connaitre les plus dangcreui.

NouJ jcuent, de tous 110s defauls, fotrnent une inversion ; mais par- la. connructiou il est facile de juger qn’il ne faut aucnoe vi1·gule. § IX. Emploi de la virgule dans les pl1rases i11cidcnt,s. D. Comment doit-on ponctue1· les phrases incidentes, soit déterminativu, soit explica.tivu ?

R. Tonte proposition incidente explicati,c doit être placée entre deux virsules, et les phr.ises incidentes déterminatives saus "ir, ;ules. D. Pourquoi mettez-vous a .oc partie incidente explicative entre deux virgules ?

R. Parce que la phrase incidente explicative est une phrase 1J :Ui arrive pour coupet· un sens dont la fonction est. de se reporter • :tprè$ la coupure, sur une suite qui l :i détermine.

1

— Le roi, ayant trouvé le rapport comme )l l’espérait. s’empressa de l :1pprottver.

Annibal, qo.i. fat un des plus terribles ennemi$ de Rome, fut vaincu. par Seipion.

Vous voyer. deux phr :ues incidentes daru ces deux exemples : l’une coupe 1a $Uite de le roi par aJOllt, l’Autre Annibal par ’]U ;, . /). Pourquoi ne placez .. vous aoc11n13 virgule dan.s les incidentes déter-mi 11ati"es ?

R. Parce que la détermin3tive est toojonrs soutenue par un ,•erbe qui la précède, et que rien dans son complêment ne ,·icnt iuterro01pre l’application qu’elle .situpli6e.

Les sept sage.s de ln Grèce, après avoir été le modèle Je Jcars c.>ntempora. io.s, retrouvent ent.. -ore des aduür-atenrs claos ceux qui ,·culent le~ considérer do près dans leur vie.

Toate.s les propositions incitleutes amenées p :11· d,s tennes conjonctif. :1 , oa par des pronom$ , sont susceptible, <l’i•trc sépa1-. :,,s par l.l ,•jrgu)e :. dP même que tonte addition explicatie, lorsqu 1

clle e.st comme premie,· tern1t·

Ja rapporl dans la phrase.

— Carieu1ès <le Je voir, elles s’empre1sèrcnt de marcher â sa rcncontrt>. afin de pouvoir en rendre nn compte détaillé. - Frappé. du ton véridique qa’il mit dans sa défem,e • le juge ne pat ,’cru~ pt1cher de le rendre à fa liberté, persuade qu’il aurait man<1ué à la j1n1jce en décernant une punition COllll’e on bowme que l’opinion rcgMda : t comme innoceot.

§ }C, Emploi de la 1,Îrf{t1le dans les termes ,C npostrop/,.. D. De qaelle ponctuation se sert..oo dans les phrases à aposu-opbe ? R. Le nom, l’objet, auxqneb on semLle adre.sscr b parole t doi"’ent ton jours ètre mis entre deux virgules, ,oit qn’ils soient placés avant ou apr<’, le verbe, au cornmencement ou à Ja .ûn de la pùrase : c’est ont en·eu1· de croire c1ue, parce qoe le ulot qui forme l’aposti·ophe précède son -verLc. il ne faille p3s y ,nellre une virgule. Par exem11le : Tribnn5 céde-z aux con.sols.

D. Pourquoi c !iteS•1’0tl5 qoe c’est une faute de ne pas meure de virgule après le mot en apoMrophc lorsqu’il est joint à. son erbe ? R. Paree que l’interpellation c1ue l’on fait aux tribuns attire <l’abord leur .attention, en ce qu’ou semble le-s averli1· que c’est •• cnx que l’ou s’adre~sc . En seconcl lieu, lctioo de leur interpellation ne pel1l ~tre confondue alec J ::i cleulaude qu’on leur f.iit de tltfer à des consuls ; ces fieux action !> sont th•jdemwtnt iucohéreotcs, F.n troisième lien, c’e !>t qu’il n’y a

menue connexion entre le sojet et le ve.- be, parce que ce n’est pas le sc115

Je les tribuns cCdant auz consuls, r :uai5 bien tribuns, 1•ous ct !de : au.z : consuls. Le ’l.l{)US, placé là con1mt 5ujct d,1 terhc 1 a bi~n pin• d’à-plornb poor ne p :t1 en titre séparé , qne le mot ttibuus, mot qui , ians virgnlt , passer 3it partout potu· une raute. Je vou, cornmaode, IJ•ilnms, dr cid~r tmz consuls, à voa..s qui ète.s tribun~. Quelle différence ètablira.it-on, par i’clliJJSe •