Page:Dictionnaire général de la langue française de François Raymond-T1-0-Introductions 01.djvu/44

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lIETlIODE J)ARTICULJEilE

sidc :’r/lnl suivis tous cl’one partie de phrase, et les 3Dtrcs a. -. · oit un pointvir ·gule. Par exemple :

·-

L’assemblée, considérant <tue la v.slcur do p :ipier- monnaie diminue tous les j ours ;

ConsiJtranl que les besoins du people exigent la plus grande $Ut·eil-Lmec ;

Cons-iJérant que son intention a toojonrs été de le maiutenÎl’ dans une a’fautagc use situation :

Al’rête, etc. , etc., etc.

Les autre& exemples donneront plu& de dévcloppernent.s sur la man1cre cle rl3cer le deux-points et les antl’~ , -igne, de ponctu.t.tiou : ce qui ne peut mieo.x se connaitre que dans les morceaux le$ plus cloquent. :, de nos prewitc- !f orateut’s, qui se trouvent ci-après. Af’. V. -Emploi. da point ( . ), du pomt tulmir(,1if ( !) , da point inlerro- 8’allf ( ?) , cl dc.s point.s de suspr1uiQ11. ( . .. . ! !! ). Après avoir paS6é en l’C"Ut tous les signes qni ~erl’cnt le plus à l’or :i.teur f>l ;j l’homme de science ; : :iprês avoir dth•eloppé les principes pour placer lt• :, sigue.s qni tiennent eu suspens l’élan sublime <ln génie, et fai~sé c·xc. - rcèr les force., de l’in•.elligence sur l :l vatfa.tion qu’ils dcm :mdent pour reu,lrc les cx.pres..’iious plus mar<1uf. :es et les pen)éCs plus clairt>s , nous clcvo-,s pa :·lcr du poiut, qui est le 11 :rme où "ient avec conti :mee reprendre haleine le lcctcnr. Quelquefoi, ;. cotraîué par b rapide élo<tuencc ,run r.fa1 ;.§iJJ01, <l’un Do~uet, d’un Flécbicr, il s’onhlie lui-m ~mc, t.l se laisse emporter J>:ll" la cbalcul" de son imngin :i.tion. Mais le point, cc ~ignc ?t pcin1.1 Yisihlc, , !ont la }H"Opric :té ne ,·arie point, se p1·é .’S(,’ntc. .’t lui comme un avertt.. -. ~e-

1uent de ue point confondre nne pensée Pnne a’CC l’aut1·c -, de ne point passer subitement d’une m :ixllue ù one autre, .sans avoil" Jaii ;. !Sé le temp., dn repos et de b l’éflex.ion. C’est à quoi 11()5 jenne.s Clèves vondront bien iu·endre g ;t1’de ; car, !ti oh dit <1ue la ponctm1tion est êt :tblie pour ~oui :lgfr l e. ! pou1Uons i c’est le point seul qui doit raisonnablement remplir cette fonction.

n. Combien y ~-t-il <le $Or tes dt> poiut :s ? R. Il y en a de quatre sories. le point simple, le 11oint ioteri·ogo.tif, le point admi1·atif ou cx.dnmatir, el les point ::. de suspension. D. Quelle est clone l ;:i proprjété de chacun de ces points, et en quoi pc~-’ ·ent-ih dif1ërer dans celte propriété ?

R. Lenr pi-oprièté particoli~re est de tcnnin !:’r une p :-n, ;éc <tui n’a hc.soin cle rc<"c,•oil" :mcuu éclaircissement de la pcn~t’e :,,ulv :mte : le point i1Hcno- ~ntif et le point admil·,uif ~euh prt’sentent un OY ;mtage <le p1u, ;. D. En quoi consi, ;tt1 ccl avautai :;e de plus que ,·ou :; donnez nu poiot intt.•trogatif et au poiut a<lU1iratif ?

R. JI consl-,ti’ ca cc qne ces deux points, pou,· :tnt également mctlrt> le <"ompkmeot :"t l’énti$liion <l’uue pen-,éc, out, de pltts qne le poi11t, 1~ faculté tic ~Cr·ir <le virgule~ de poiut-YÎ’t :tnlc, <le <lcux.- poiut~, :,aas pou,· cdil intcnompre l’cn :11 :mble et la coutc :-. . tort : d’une phrase. D. lnstrui~ez•moi, s’il vous plt1it, sar Je- . principes c. !u pincement do

point ~imple ?

n. Lf’ point, connue on peut h· rt’mnn1uer ,bn- . tons le, ; li,·rcs, se pl :acc

a la f1n d’une propo~i1iou dont le ~en .. e~t fini ; 3pJ’i !- !i le rnil’lonncment ,l’une

phrase romplic1u< :e, et ,1ui a rt•ru ~on complêmtnt ; aprè-l lt’.5 pt"c-u,•es df" coudu~iou que chaqnc idêc n 11.uu ofr, ir ; ;’,, la riu de>t phrn :-.es qui, iu<lépeuùantes de tontc’i cell(’" qui 1f’$ préi·t’drnt on le~ "-Ui’cnt, annoncent pourtant qu’elles sout Je n ;s11lt.1t ou h :mire d’une opinion ; rufin, apn~•s tous les morceaux cpii 1 : !>On-.

tlc’ !rrnin~ la coun·n :mce de la ni :11i ;’•r,• N 1’.nrnlog1ç gtoCrale des jdCcs t•mdantcs .1 un m~me 1,nt, ont pourtant besoin de formtr no sens ~ part, ou un corp~ comrlt•l. Qoc l’on ounc un lh•1·e, on y verra des exempl~•i t, ;:in<t nombrr ~ il C’".,t inu1ile J’en con~igntr ici, parce que l3 proprit !te cln poi11t. ’lue l’on ne doit placer q11· :1 la lin d’une pcn"ée, n’offre plus lb mt~mes ch·Hlop1w-111tnt.s ponr son p13cf"rnent que )es anll’es ~ igues ; et que, lor~qu’oo dit If’ point f·nnt la pensée, il n’y :a pa :!> d’3utres e"’emplrs à offl’ir cpte t. :t·u"’ ,1ue l’on lit c)o1.ns l’on·n ;1gc : ç.cpeud :ant j’en prêstnte qoelqoe5•UU5 :m chapitre de l’alinia. l’application ,l’un )lOint a .lmir :alif, l’interjection , Papostrophe, le "’ŒD 1 l’ctonnement, fa craiute, l’im·ocation, le remerciement, l’exclamation, la donleur, la I ri~tc :;sc, fo tendresse, ou tout autre sentiment violent ou affectueux, toutes les fuis qu’ils sont m0 :n1nês c. :n sens d’exclamation. D. Que font•il entendl’e p :ir l

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applic :1tion du point interrogatif ?

R. li faut entendre par ce mot une phrase qu.i a l’apparence cl’une qnt :stion qne l’on ,,ou) fait, ou que l’on rait ù un antre, et CJui commence par one particule interi-ogati,·e, ou par un ,·erbe tourné eu. ~ eus jutea·rogatlf. D. Citez qndc1ucs exemples de ecs sortes de qoestioas ? /1. 1l y n tant de nrnuières de les Caire, qu’il est impos :.ible d•en donner des exemples assez. uombreu.x. En ’Oici quelques-unes : -Que fora Alexandre lorsqu’H : :im· :i. rcu~i clans St ?! projets ? -Vaudra t-il nmbi1ionnet· d"autres conquètes ? Labscta~t•il la )lacécloine lhrte toujours à ellc-mêrt1<1 ? Que fera son pcnpl~ toujours pri"é de son sonticn ? Quel C$t clone son but ? Xe l’a-t -on pas :n..,cz. ,,o exposé à des dangers iwminroh ? Sera•t-i ! inflexible fi nos prières ? Croît-a qnc son ab !)ence nous rende heureux.

? Combien a-t -il de sold,lb ? ComLien coti.te ce çlu1 iot ? 

Lorsque Je point iutcrro~atif prend )a place de la ,·irgule • c’e- .t dan, ce seo.s : Quand rcricndra•t•il ? a-r-it nfourJ. Êle.s•i•ous de mon aris} lui dit•il. § Il. Emploi tltt point admiratif

Yoici quelques exemples ùa point a<l,uirntif. - Ah ! combien c.st malheureuse la triste Éléonore ! Que aon cœnrsensiLle est à plaindre ! Quelle valeur il 1nontrc da1u cçue journée ! Dans quelle per. plexité il est venu M ! réduire ! Oh Dieu ! plaigne, : un infortun~ ! Oh oui ! pl3igne1Ae ! Le dé. :: .espoir, hélas ! uo .se pnh,ente à lui qoe comme .son par• tage ! Que le, amis :iont peu nombreux ! qu"il e,t Wfl1cile d’t•n tron’"er ! Le point admiratif, comme le point iolerrogatir, C !;t assujetti à recevoir la ,·alcur de ln ,--irgu lt. Aprè. :: . oh Dieu ! oli oui ! h,i/ns ! iJ sert de l’irç :ule ;

iprè.s nombrtux, de point-,·irgole.

§ Ill. Obsen•ation.s .su,. lc.s noms en apostrophe. D. Que distingucz-YOU.’ ; rel,)lhement aux noms qui sont donoJs en :i.postrophe ?


R. Il fant distingorr s’as sont en apostropb,- si,nple, on en apostrophe en exrlamation : s’ils sont en apo :,,ta•ophc bimple, il ne faut qu’une ,·irgulc ; mai :s, s’il :s &Ont en apo$trophe en e.l .clawation, il faut se M !n·ir ùu :,îsno d’cxdaruation.

D. )Jais qo’cntendcz•YOUS par cc mot aposlroplu : .’ R. ,rrntcnds une nrnnièt·e de pal’ler i, quch1u’un, en le nommant par ~on nom, ou par son lilrn < :onnu, ou par un titre J’élogc qoe M’.')> 1.1lcn1s ,ieuls lui font conférer. On entend eucol’e. par apostrophe :.nec cxcl3matioo, one espèce <l’io,·ocation <1ue l’on rait 3u clel, à Dieu, en pt’ononçant ces mots a’eç chalcor et dfer..,escence. P,u- exemple : -

C1·~ ud Dien ! ’{Ut , · :ih,0 jo devtuir :1 0 ciel ! j’ai. besoin de votre sccoul’s 1 Ingrnte ! je t’aimais, et tu m’as ab,m<lonru : ! -

H, ;la, ! 1>eignrar, <pte je sui.i ; malheunmse ! 0 l ;- :.itimc ! â quel ’iOrt l'>OJnWl :6 · 1lOm• rc.scn•ce :)}

Il faot t’.nf’ore rem ::ir-Jntt, comml" je 1.i dit plu, ; h :int, que ]. -o ; ~i :;ncs cle ’}llt’slion et <l’excla111.11iun 1iennc·u1 lit.·u s(U’C'Ul Je ,irgule, cle point•·irgnlc-, de <1crn-points, cl t.lu 11oi111, ai11,i qu"il c :H ai,é cl~ hi ’oir Jan, ln phr.asc <foe j<’ ,·it•n-, <le cit<. -r. Un l’t'"itt’, il ne fout pai ouMiN’ que, h,>fl'>'{Ue le., ; poinh intcnogatir cl :i.cl111irntif tieno<·nt :ÏC." :I d’u111 ! ,irg11le ou d’on poiut- ,·irgnle, le premier mot du n1<.•111Lrc sui,ant <le la Jibra :,e ne doit 11as comuwncer p.1r une kttrC’" m ;1j11"1-cnl’°,

On mt.’l toojoun )p point i11tc1roga1jf ou d’exdamation iJ l.1 . fin de J ;a phr.1se (lui interros ;e, ou tic cc-lie qui fut me l’"-. ~ ·J,un :11iou. -

Que- , ·cnait-il foirt> <l,ua c<’Uc : ,-illc, 1·f’11emtli1•il. pui.squ"il &avait Lien qu’il :u1rnit <lonné , c.. ;,inùae sur son ô’lpp :t1 itiou ? -

Qne fai,·e t.1ans ce lien ? njont :tA-il Qur je , ;,ai, m.1lhcurenx ! :-. ’êcria•t •il. Co1nbieu je : souffre, co11tinn :1•t-il, de l’é,·êne1u~ut malhe1ucux qui m’ac• caLle !

§ Jtr. Emploi du point Îlllcrro"atif.

On dnit remarcp1_er dans ce~ excmrle. _ qut> l~s .. i ~nc- ~ sont phu :é'> ;, !"’ fin .

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0.

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dt.·~ p !Jr.rw ; rr,petl1·c ~ . et m· scn·eut qne t.le ,-. r :, ;:nle a, :mt le :!> mot., ; <you/n.. D_-

r-~ :untenaot e1, :plaquez·ru011,t l.altnr du po111t rntcrrog :i.taC et da point 1

,. ;/, l’crria..1-il, p :ir,•e ,

1

nc cc.<1 mol"i, nt, ;:- . ir<lt : 5 t.·omme i :ul, ·p<’11tlêints du .lf’01 admiratif ?

1 <le l.1 ,111tstion ou dC’ 11,·xdamation. te1 minrnt la phl’ :t’t'. ’ .lai... lorMp1e C’l'i R. Le point ioterro~atir rt le point aclmiratif, en c o,er,·ant Jt :, mt~mes mols ~ont cncl.n·t•’) dan le milit.•u de la phrase, H e. :,l de u·glc Je tt~lll)>Cftcr résnltah que le-, autrç)> :-. igues, pH ::- .t"Dl("Ut ;111 :- .~ i l.1 faculté tle srnir dt.• poinl, le point interrog :rnt ou J’cxcl :un :Uion i1 la fin. cl ont )’ :,, :1ot.1gt• <l<· m.11•rj1U !r 1,u :i1c1ncut l’cxpre !.,ion ~imnh :mtc dt J., D. Le point intnros :,tU n•e..,t-il point .,,o, ;et·p1ihle <l’une autre 3pplic.t1100 ? ,·olonté. l .ci <liffereutes ~,·mationJ de 1’ :'11nr prennent .i,·ec t’<'- :, si~nu <le nC.

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e M ;ne m :ur11 :c nus.,1 r ouk on ancert1lll e. 3Ccro15sement ;, a, 1·c 1·ux elle.. !’te dcq• 11ppent. sec 1n,eot . et I trtnl c :gc• nment ,lan :!> le .. p :i•-’a ;. ;: :cs t•trnits <lu crnl’ :lll tl cln c-cn1r. C :~ :-.

!>ÎKrlb mar• 11

quent le pouvoir, le cloute , le, pluivn, lç5 plu) fortts. On trou,·e, par D. Comm<’nt prut-il clc.,iont’t" le Joule nu l’iucutitoùc ? R. f :tant pJac~ l.. la lin <l’une t :p1tuitm, d’une cll.ation J’auh :ur, c1e