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DE PONC’fUATIO :N.

XLIII

.alante5 d’animaux, aprc.s uuc dénomination de nomenclature , on après ~ ne de ;criptioo h ::uar<lée on incomplele, ce signe marque <1uc l’ou est ,ncertain sur Ja "tritable origine de ces mots, qu’ils soitut fr :mçais ou latins. D. àbl :5 que se,nble dire ce poinl ioterrogant dans la pb :co qu’il occope •près ce, diffêreots pas.sages ?

R. Il présente à l’œil, J l’im3î ;inatfon, que l’on peut se parler à soi• mt’me, t."t se faU·e t,,ciwmcnt cette quc.stion : Est-ce bien ce "" l le p(l.Ssagc citC tsl•il bien cons/alti l L’()Ultur n’est p,,s sûr que utle plo.ulc se nomme ainsi, etc. , etc. , et toujours dans le sens de se former uue espèce d’interrogation.

D. Cumment

intenog ;rnt ?

Fau~ emploi du point ifltcrrogan/.

pent-on distinguer lorsqu’il y a fau% emploi du poiut Il. JI e,t facile de s’en assm·e1· lors<1oe la phr3se est susceptible de se rc1oorner par la particule si.

Vent-elle se prom~ncr dan, son pare ? elle le peut dès l’instant même. Veut-elle aller à. l’Optl1·a ? aocou obst :;tclc ne contrarie sa volonté. -A .vait•on fait l’achat d’une denrée ? on s 1emp1·essait alors d’en foire le cba,rgemeut et l’c :n,·oi.

L’écoHer s’appliqoe--t-il à rétude d’one science abstraite ? ce n’est pas 11.os r :1i~ou qu’on lui <lernande one application suivie. Tous ces signes sont des fautes, parce qo’il n’y a daru ces exemples aucune idée de question : c

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c~t comme si l"ou <lisait : Si elle ,veut aller à I’Opira : .si elle <a. -c ut se prome11cr, etc. , etc. ; et alors, comme l’on ’Oit, Je poi.nt inre1Togant Joit être rewplacé par la virgule, et par le point•VÙ’• g,le si l’on doublait les seus.

§ IV. Emploi des poinls do suspension,

D. Quelle e ::st donc la quatl’ième ru31ûère de ponctuer des fins de pbrOJe~

Il. La. qu3trième manlèt·e de ponctuel’ est ce qnm nomme poillts de ruspe11sio11.

D. Qu’entendez..vous par point de suspension ? B. J’entends plusieurs points placés de suite à la Gn d’une pl.arase, pour marquer soit 13 surprbe, soit quelque chose qui reste .à dire, et qoe l’oo craint de prononcer, soit encore la mention ù’un oLjtt d’horreur que l’on o·o,c nommer.

— C’etait toujours le même héros, ce n"t !tait jamais le rutrue .sujet•.... Ce héros nous est enlevé..... Qne feron.s -ooa.s ? ... Quelle perte, grand.Dieu !. ... - Apri :s avoir erré dans les Loi$, cette femme C :pcr<lue estarnhée par des Lrigands. Dieu ! <1uel spectacleL .. Éloiguous de no~ ycu :c ce tableau dt :chi· nut....

— V inst fois tu l’u outragé. Rien ne l’3rrêterait dans sa vengeance, si aon cc.eur n’était..... Dieu ! <Jo’ :1ll.1i-je dire ! GarJe. :; ..... snivez•le : et tol, mon cher conGJcut, exêcnte mes volontés ; si quelques observations.... il 1nr6.t ; tu m’entends, ...

Dàns les tablc :lux de c :tlco1, des points ordloairement suivent l’ioùication jo<K1u•aux chiffres, afin que l’œil ne pnb~e se tromper d’objet. Dans f ;a table d’un vola.me on place des J)Oin.t :s de conduite ju.>qn’.i la pagiuation des cbipiti·es, qui se trouve 11lacée an bout de la ligne. Le poiut admir~tif se place aus)i <1oelquefois comme point Je snspen• sion, d,m~ les moment~ d’cl.la$e , cl’un chagrin violent, ou d’une situation commandée par uu tableau errrayaot.

Akmire s’élance : enfio llêdc,r s•anite.

A Lemire ! ! t la foudre éclate sur ta tête : Quel objet ! son Ecl ,·in, meot’ll’Î , défiguré !,. A•T. - -

Emploi de l’alinia.

D. Qu’entendci. - ,~ous par alinéa.>

R. J’enteods qu’il faut laisse,· le dernier mot d’une ligne ter1niné par on point, ne pas continuer à écrire Ù :lu.s la direc-tion de cette ligne, et rccom~ mencer ooc autre ligne en lai~nt oo petit carré blanc a,· :1ru Je premier mot : ce que l’on peut déa,igoer encore par, rentrer le .Premier mot. ,

D. Déûuii.scz ce mot nlfoc :’a ?

R. Le mot aHnéa est compoi-é de dea :s : mots latins, à /i.,1eâ, qui veulent dire à la liçnt, terminons la ligne, lais.sons utt~ ligne, rccomme11çons une a11tre li311e. L’usage n donné à ces mots l’exprc. !,sion françaUe ; c’est pour cela qu’ils ne forment plus qu’un seul mot, en mettant UJl accent aigu sur l’e.

D. Pourquoi se strt,on de cette marque dans le discoor.s ? R. C’e•t afin de ne pas paraître monotone dam ses pbr..es, poar délasser de temps en tein~s l’esprit (le ses lecteurs on de ses aacliteors, et frapper dav3nt.a ;e l’attention sur lu diverse$ idée.> qui con~tltueat un écdt. D. Dans quelle circonstanf"e faut-il ewplo,-er l’alinéa ? R. Ou fait alinéa dons les diffé1·enlci ; cornparaisous d’nu table.au• dan.> 1~ p.1t :illdc d"uo homme cêlèbre et d

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nn antre égaltment iUwtrc •

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darn les

diverses attestations c.l’un fuit, d’nne vétitf ;; dans toutes les con.$idér3tioru logic1u( :S oa grammaticales ; dans les diverse, ; preu,-e ~, foits et circoostauccs d•une lettre, d’un mémoire ; dan.> la citation de plusieur1 .1rticles, cr mime dan.s la distinction frapp~ute de plusieurs points de ces at ticlcs ; dans tous les cas où, d’un objet bien expliqué et bien coosidèré, le 1uè111e discours vous conduit à uu autre <JUÎ vient exciter un nouvel iotét·è :t ; enfin, d.1oc ; toute espèce d’ou.nages qui ont pour hllt dc-5 ma.ximcs, des préceptes, des leçon$, etc., etc.

Comme le point et l’alinéa out be3ucoup <l’analogie sous le 1-appo, t de la distribution d’un discours, je joins ici qaelqnes exemples <1ni ponrtont servir â faire conoaiu·c que le point termine toujours nne pensl-e complfae, et l’alinéa füit p :tnel’ c.l’un genre d’objets à d’ :mtres tout-à -fait ditr~rcnts. La. rut !.me pensée, contiuoée par phrases "adées, et qui présentent par elles-même$ oo sens terminé, ein coupée pa,· oo ;iliné.a aussitôt qu’el !c donne lieu à la formation d’une nouvelle idec. On re,jent toujours par 3fü ;_1 !:i. lorsqu’aprês une courte ùigre~ion amenée par la na.turc. ~ es choses, on reprend 13 suite de sou discours iuterronlpU, -

J.Vota. Le signe - est st1pprimé aox exemples cités qui ioWquent l’alinéa. -

P~ri :; est la plus gr :;mde ville <le la Fr ;:mce. Srt popub1 ion est aus :ii nom• brcu.se . Sa com ;oru,nation en bestiaux et eu bl< : surpasse cdle du plus grand département. Son cowwerce n’est pas étendu en p,·oportion de !s besoiu.s de la cla)~C in<ligente.

Looùre.s est one ,•ille plus grande que PJris. $ :1 position la rend trê~flol’iss. intc. La popnlation y est plus grande que ceUe de Parb. Les Aoglais la rcg :irc.lent comme plus brilbttte qo.e not1•e capitale. Cette yaJe est :’l ’ÎrlCl•cioq lieues de Douvres.

On peut reruarquer da.ns ces deux exemples que chaque phra&e tcnninéc par un point offre u.nc pe11$éc complète.

L’alinéa 3e {01·rue par un sujet ’lui, n• ;ayaot aucun rapport avec le p1’Cmier, se détache t1aturellt111ent de lui pour décrire le food d’un :i.u.tre sujet. ~ Cette femme avertit son m :iri ianué de ce que l’ange lui avait dit t et il témoigo :J un cxt,·ème dti.sit de voir aussi l’ani ;e. Dfou accorrla ce qu·il dési• rait ; et s :l fe1nrne ayant aperçu le mt !ane ange une seconde fois, elle appela promptemeut .son mari, qui le vit et voulut lui offrir un sacrifice. llais l’ange sachant que le sacrifice ne 5C <loit qu’à .Oieu, et étant trop humble pour ~’atuibuer les hounenrs divins, il dit à !tfonué que, s’il voulait offrir un holocauste, il l’offrit il Dieu.

Lorsque jfanué eot mis un. cbenenn sur une pierre ponr Je brûler, aussitùt <JOC fa fi :lu>tue du sac, ifice ! :t’è1e’tt vers le ciel, l’ange s’y enveloppa en quelque sorte, pour s’offrir lui- :nème dnns l’odcar et <laus l..i . Oamme du ~ :i :cl’"iiicc que l’homme lui offrait, comme s’il eût voulu se consumer Jo.i. . wème en u substance aussi bie !n que l1holocawte. Veuf.mt ét3ot né selon la p1-01ue.sse de l’ange , et nya.ut étè appelé Samson , on ol• !i-Crv :i. tout cc qui avait êtê onlonoé par Dieu. On ne loi coupa poiut les cheveux., H oc but point de ·iu, 1ù d’autt·e chose qui eoiv,--c, et il de’Îllt nf ::1nruoins le plu., fort de tous les hommes. Lorsqu’il fut gr :iud, il dcmnnda à .son père une Cemwe PbilU1ine pour l’épou..>cr. Sou père loi r(~sista d’ ::,bol·<l, et eut horreur de ce nom de Philistine, ne sacbànt pas, comme ùü lfcriture, que c’èwit Dieu qui cc.,uJui.sait eu ceb Samson.

Dê’.. ! qu’elle nperçut cette corbeille de jonc, sa cnri_O$.ité voulut 30.l>SÏtÔt s1instruire de ce que c’êtait, et eJlc en’oya une de ses Mies pour l’ :lpporte1·. Qu :uul elle eut vu ce petit qoi criait dau.s le berceau, elle en eut coi_npas- "’ion ; et, la hc :mté de l’enfaot angmentaut encore sa teodreJSe , elle rtsolut de le s :i.uve1- .

Le sœur ,Je l’entant, qui voyait ce qni se passait, s’~pprocha, ~t pria la fille de Pharaon d’a..,rèer qu’elle allât cbel’cher ont : ferouie des Hebrea.x 0

.

pour servir de noul’rice à ce petit, Elle lit prompte.ment 11en.,r .sa incr~ même, à qui 1 :, fille <le Pharaon COlfilllaoda de nourt1r cet enfaol, el lm en promit une bonne récompense.

L’alinéa est nf. :cessaire dan~ les pensée ! détachées, dans lc.s provcl’I,e.s et les maxiwes.

— Tout notre mal Yient de ne pouvoir être ~nl.s : de là le jtsu, le luxe, la. di$,ipatioo I le Yin, )es ft :m1ue.s, Pignor :mce, la médis3oce, l ’envie, l’oubli Je soi~mêmt et de Dieu.

L1homme semble qoelqut’foi, ne se .suffire pas à soi-m~me ; le ! t~aèbre !, fa .soUtnde le troublent, le jcuent dans des craiatcs frivoles et dans de vaiots terr :m-s : le moindre mal :tlors qui puisse lui arri,·e1·, e :i,t Je :i,’cnuoyel’. L’ennui est entré da.os le monde par la paresse : elle a beaucoup de pti.rt ,lans la rechcrl’he qac font les homwes de.s plaisirs, dn jeu, de la société. Celui qni ;ûroe le travail a assez. de soi-même.