que la raison n’a plus d’accès auprès de vous, et que le moyen dont je craignis toujours d’user est le seul qui me reste : j’en userai, puisque vous m’y forcez. Quittez vos projets ; je le veux, et je vous l’ordonne par toute l’autorité qu’un père a sur ses enfants.
L’autorité ! l’autorité ! Ils n’ont que ce mot.
Respectez-le.
Voilà comme ils sont tous. C’est ainsi qu’ils nous aiment. S’ils étaient nos ennemis, que feraient-ils de plus ?
Que dites-vous ? que murmurez-vous ?
Ils se croient sages, parce qu’ils ont d’autres passions que les nôtres.
Taisez-vous.
Ils ne nous ont donné la vie, que pour en disposer.
Taisez-vous.
Ils la remplissent d’amertume ; et comment seraient-ils touchés de nos peines ? ils y sont faits.
Vous oubliez qui je suis, et à qui vous parlez. Taisez-vous, ou craignez d’attirer sur vous la marque la plus terrible du courroux des pères.
Des pères ! des pères ! il n’y en a point… Il n’y a que des tyrans.
Ô ciel !
Oui, des tyrans.
- ↑ On supprimait à la représentation jusqu’à : Vous oubliez qui je suis.