Page:Doyle - La bataille de Sedgemoor, trad. Savine, 1911.djvu/251

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-Je l'ai déjà vue, mylord, et je n'en ai pas peur, répondis-je.

-Race de vipères! cria-t-il en levant les mains. Le meilleur des pères, le plus bienveillant des rois! Ayez soin que mes paroles soient transcrites sur le procès-verbal, greffier! Le plus indulgent des parents. Mais il faut ramener par le fouet à l'obéissance les enfants indociles.

Et sur ces mots, il eut un ricanement féroce.

-Le roi épargnera tout nouveau souci sur ce point à vos parents naturels. S'ils tenaient à vous conserver, ils n'avaient qu'à vous élever dans de meilleurs principes. Coquins, nous allons être miséricordieux envers vous.-Oh! miséricordieux, miséricordieux! Combien sont-ils ici, greffier?

-Cinquante-un, mylord.

-Ô égout de vilenie! Cinquante-un coquins fieffés comme il n'y en eut jamais de traînés sur claie! Oh! quelle masse de corruption nous avons là! Qui défend les vilains?

-Je défends les prisonniers, Votre Seigneurerie, répondit le jeune légiste.

-Maître Helstrop! Maître Helstrop, cria Jeffreys, agitant sa grande perruque au point d'en faire tomber la poudre, vous êtes dans toutes ces sales affaires, Maître Helstrop. Vous pourriez bien vous trouver dans un cas fâcheux, Maître Helstrop. Parfois il me semble que je vous vois vous-même sur la sellette, Maître H