Page:Doyle Souvenirs de Sherlock Holmes.djvu/63

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Percy nous a demandés toute la matinée. Ah ! le pauvre ami, il se cramponne au moindre fil. Son père et sa mère m’ont prié de vous recevoir, messieurs, car le seul récit des événements est trop pénible pour eux.

— Nous n’avons eu encore aucun détail, observa Holmes. Je m’aperçois que vous n’êtes pas vous-même de la famille…

Notre interlocuteur parut surpris et, baissant les yeux, il se prit à rire.

— Je vous ai cru sorcier un moment, dit-il ; mais je m’aperçois que vous avez simplement vu les initiales J. H. sur mon médaillon. Joseph Harrisson est mon nom ; et, comme Percy va épouser ma sœur Annie, je lui serai au moins allié. Vous trouverez ma sœur dans la chambre de Percy, car elle le soigne comme un enfant depuis deux mois. Peut-être vaut-il mieux que nous entrions tout de suite, car je sais combien il est impatient.

La chambre dans laquelle nous fûmes introduits, de plain-pied avec le salon, était meublée partie comme un boudoir, partie comme une chambre à coucher, avec des fleurs gracieusement arrangées dans tous les coins. Un jeune homme, très pâle, très usé, était étendu sur un sofa, près de la fenêtre ouverte par laquelle entraient des parfums exquis du jardin et l’air embaumé de l’été. Une femme se tenait assise auprès de