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L’ÉGYPTE ET LE CANAL DE SUEZ.

projets inventés par l’avidité fiscale et tendant à une augmentation d’impôts ; la seconde, d’employer le tiers des revenus à l’entretien des canaux, des ponts et des digues ; la troisième, de ne lever l’impôt qu’en nature sur les fruits que la terre produit.

« Salut ! »

Les sages conseils d Amrou ne furent pas tonjours suivis, et parmi les nombreux lieutenants que les califes envoyèrent en Égypte, plus d’un pressura le peuple et abusa de son rapide pouvoir [1].

D’autre part, les révolutions qui tour à tour placèrent à la tête des Musulmans, les Abassides et plus tard les Fatimites, eurent chacun leur écho dans cette partie si importante de l’empire des califes[2].

  1. Les califes avaient soin de changer souvent leurs lieutenants en Égypte, de crainte qu’une longue autorité leur inspirât des pensées d’usurpation.
  2. Presque dès le début de l’islamisme trois familles se disputèrent l’autorité. Le second successeur de Mohamet, Moawia, n’était autre qu’un usurpateur : il s’était emparé du pouvoir en détrônant Ali, le gendre du prophète. Une autre famille, celle des Abassides, descendant