Page:Dubos - Réflexions critiques sur la poésie et sur la peinture, 1733.djvu/154

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reurs si gracieux, ne s’écartent pas moins de la vraisemblance, que Varillas s’écarte de la verité. Or comme la verité est l’ame de l’histoire, la vraisemblance est l’ame de toute fiction et de toute poësie. C’est le vraisemblable qui nous émeut, et qui nous fait faire cas d’un ouvrage et de son auteur. Quand je dis que Monsieur Woton a défendu la même cause que Monsieur Perrault : je dois ajouter que Monsieur Woton en mettant le sçavoir des modernes au-dessus de celui des anciens dans la plûpart des arts et des sciences, tombe d’accord néanmoins que dans la poësie et dans l’éloquence les anciens ont surpassé les modernes de bien loin. C’est ainsi qu’il s’en explique lui-même dans le chapitre que j’ai déja cité. Voici même ce qu’il ajoute : Monsieur Perrault n’étoit point assez sçavant,… etc. .