Page:Dubos - Réflexions critiques sur la poésie et sur la peinture, 1733.djvu/421

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dit-il, n’est pas des plus habiles dans sa profession, les vers qu’il nous lira sont si beaux, qu’ils ne laisseront pas de nous faire plaisir. Dès que la simple récitation ajoûte tant d’énergie au poëme, il est facile de concevoir quel avantage les pieces qui se déclament sur un théatre, tirent de la représentation. Si ceux qui trouvent les comédies de Terence froides les avoient vû representer par des comédiens, qui mettoient du moins autant de vivacité dans leur action que les comédiens italiens, ils ne diroient plus la même chose. Pour revenir à Quintilien : qui voudroit mettre dans son cabinet les vendanges de Suresne, s’il falloit faire copier