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Page:Dubos - Réflexions critiques sur la poésie et sur la peinture, Tome 2,1733.djvu/159

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on se voit refuter avec plaisir, quand on apprend dans une réponse des choses plus solides que celles qu’on avoit imaginées. Comme dit Ciceron : nos qui… etc. . Ma premiere refléxion, c’est qu’il est des païs et des temps où les arts et les lettres ne fleurissent pas, quoique les causes morales y travaillent à leur avancement avec activité. La seconde refléxion, c’est que les arts et les lettres ne parviennent pas à leur perfection par un progrès lent et proportionné avec le temps qu’on a emploïé à leur culture, mais bien par un progrès subit. Ils y parviennent quand les causes morales ne font rien pour leur avancement qu’elles ne fissent déja depuis long-temps, sans qu’on apperçût cependant aucun fruit bien sensible de leur activité. Les arts et les lettres retombent encore quand les causes morales font des efforts redoublez pour les soûtenir dans le point d’élevation où ils étoient montez comme d’eux-mêmes.