Page:Dubos - Réflexions critiques sur la poésie et sur la peinture, Tome 2,1733.djvu/161

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On s’est apperçû dans tous les temps que la gloire de l’esprit étoit tellement reservée à de certaines contrées, que les païs limitrophes ne la partageoient gueres avec elles. Paterculus dit, qu’il ne faut pas plus s’étonner de voir tant d’atheniens illustres par l’éloquence, que de ne pas trouver à Thebes, à Lacedemone et dans Argos, un homme célebre en qualité de grand orateur. L’expérience avoit accoûtumé à voir sans surprise cette distribution inégale de l’esprit entre des contrées si voisines. les differentes idées, dit un auteur moderne, sont comme des plantes et des fleurs qui ne viennent pas également bien en toutes sortes de climats… etc. .