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Page:Dubos - Réflexions critiques sur la poésie et sur la peinture, Tome 2,1733.djvu/179

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siecle de Louis Xiv ont mises dans les leurs. Henri Ii et Diane de Valentinois se plaisoient beaucoup avec les muses. Charles Ix les honoroit jusqu’à leur sacrifier lui-même, pour ainsi dire, et les vers qu’il composa pour Ronsard, valent bien les meilleurs qu’ait fait ce poëte illustre. Ta lyre qui ravit par de si doux accords… etc. Ce prince fit le célebre Jacques Amiot, fils d’un boucher de Melun, grand aumônier de France. On sçait à quels excès Henri Iii porta ses profusions envers la pleïade françoise, ou la societé des sept astres les plus illustres de la poësie françoise sous son regne. Il ne pratiqua point certainement à leur égard la maxime de son frere Charles Ix que nous avons déja citée touchant la subsistance qu’il convient de donner aux poëtes. Tous les beaux esprits qui véquirent sous Henri Iii et même ceux qui souvent abusoient de le