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Page:Dubos - Réflexions critiques sur la poésie et sur la peinture, Tome 2,1733.djvu/212

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par consequent qu’il écrivoit environ quatre-vingt ans avant que Tacite écrivit. Quinte-Curce dit à l’occasion des malheurs dont la mort d’Alexandre fut suivie, parce que les macedoniens prirent plusieurs chefs à la place d’un seul : que Rome avoit pensé perir depuis peu par le projet de rétablir la republique. Or, on reconnoît dans le récit magnifique qu’il fait de cet évenement, toutes les principales circonstances du tumulte qui arriva dans Rome quand le sénat voulut après la mort de Caligula rétablir le gouvernement republiquain, et quand ses partisans se cantonnerent contre les cohortes prétoriennes qui vouloient avoir un empereur. Quinte-Curce caracterise si bien toutes les circonstances de l’avenement de Claudius à l’empire qui calma le tumulte, il parle si nettement de la famille de ce prince, qu’on ne sçauroit hésiter sur l’application de ce passage, d’autant plus que l’exposé qu’on y trouve ne peut être appliqué à l’avenement à l’empire d’aucun des trente successeurs immédiats de Claudius. On ne sçauroit entendre ce passage de Quinte-Curce, que de l’avenement de Claudius à l’empire,