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GABRIEL LAMBERT.

« Gabriel approuva la rédaction, écrivit la lettre et la mit dans sa poche.

« Le même jour, en effet, et comme midi venait de sonner, Gabriel, qui ne m’avait pas dit un mot depuis le matin, me demanda si je connaissais un endroit propre à mettre à exécution le projet qu’il avait arrêté. Je vis bien qu’il barguignait, et que ça ne serait pas encore pour tout de suite si je ne l’aidais pas.

« — J’ai votre affaire, lui dis-je en faisant un signe de la tête.

« Après cela, si vous n’êtes pas encore bien décidé, remettez la chose à un autre jour.

« — Non, dit-il en faisant un violent effort sur lui-même, non, j’ai dit que ce serait pour aujourd’hui, ce sera pour aujourd’hui.

« — Le fait est, répondis-je négligemment, que lorsqu’on a pris ce parti-là, plus tôt on l’exécute, mieux cela vaut.

« — Conduis-moi donc, me dit Gabriel.

« Nous nous mîmes en route ; il se faisait traîner, mais je n’avais pas l’air d’y faire attention.

« Plus nous approchions de l’endroit qu’il