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VOLUMES.

Que l’on admette, si l’on veut, dans les gaz des groupes moléculaires ou des groupes atomiques en nombres égaux, à volume égal, on contentera tout le monde ; mais on ne donnera rien d’utile à personne jusqu’à présent. Ce ne sera après tout qu’une hypothèse, et sur ce sujet on n’en a déjà que trop fait.

Résumons les faits. Les gaz sont tous également compressibles ; ils sont de même également dilatables. Ils se combinent en rapports constants, et simples en volumes : la contraction qu’ils éprouvent en se combinant est nulle ou de nature à s’exprimer par un rapport simple. Voilà des propositions qu’on peut énoncer en toute confiance, parce qu’elles ne sont que l’expression des résultats de l’expérience.

Si l’on veut aller plus loin, on peut ajouter que les raz paraissent formés de groupes moléculaires plus ou moins condensés, que ces groupes contiendraient tantôt un même nombre de ces autres groupes qui constituent les atomes chimiques, tantôt un nombre double ou triple ; car on doit supposer non-seulement que les atomes physiques des gaz sont des réunions de masses petites, distinctes les unes des autres, mais qu’il en est encore de même des atomes chimiques.

Voilà où nous en sommes sur ce point, et si maintenant j’ajoute qu’au lieu de creuser plus à fond ces