Page:Dupin - De l’éléphantiasis des bêtes bovines.djvu/24

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naires qui ont eu l’occasion d’étudier la maladie dont nous nous occupons, et qui l’ont décrite, ne parlent pas, au moins pour la plupart, du type chronique primitif ; la conclusion facile à tirer de ce silence c’est qu’il doit être rare ; néanmoins, il a été constaté dans certains cas. Voici, du reste, à quels symptômes on peut le reconnaître : au début, les caractères de surexcitation sont peu prononcés ; toutefois, la peau peut subir, sur une grande étendue, des altérations analogues au type aigu, mais les périodes qu’elles doivent parcourir s’effectuent avec lenteur. On a remarqué que ce type chronique affectait principalement les bêtes bovines anémiques au début de la maladie, soumises à un régime débilitant. Les vaches laitières surtout sembleraient y être plus prédisposées.

D’après notre distingué et savant professeur de clinique, M. Lafosse, on pourrait prêter à ce type chronique le nom d’adynamique. Dans ce cas, il peut arriver que, les causes occasionnelles ayant agi avec peu d’intensité, l’invasion de la maladie ne soit pas accompagnée de phénomènes fébriles. Malgré cette absence de fièvre, la peau présente des lésions locales variées, mais fort peu prononcées. Gellé appelle bœuf chauffard celui dont la peau des ars, des cuisses, s’épaissit et présente une coloration rouge jaunâtre ; on désigne, au contraire, bœufs bleus ceux qui présentent une teinte ardoisée de la peau, avec des gerçures à la surface de cette membrane. Malgré la conservation de l’appétit et le