Page:Dupuis - Abrégé de l’origine de tous les cultes, 1847.djvu/102

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arrive aux hommes ; et c’est surtout dans leurs afflictions qu’ils y ont recours.

Les Indiens ont leur Ganga et leur Gournatha, génies qui ont le pouvoir de nuire, et qu’ils cherchent à apaiser par des prières, des sacrifices et des processions. Les habitants de Tolgoni, dans l’Inde, admettent deux principes qui gouvernent l’Univers ; l’un bon : c’est la lumière ; et l’autre mauvais : ce sont les ténèbres. Les anciens Assyriens partageaient l’opinion des Perses sur les deux principes, et honoraient, dit Augustin, deux dieux, l’un bon, et l’autre méchant, comme il est aisé de s’en convaincre par leurs livres. Les Chaldéens avaient leurs astres bons et mauvais, et des intelligences attachées à ces astres, et qui en partageaient la nature, bonne ou mauvaise.

On retrouve aussi dans le Nouveau-Monde ce même dogme reçu généralement par l’ancien, sur la distinction des deux principes et des génies bienfaisants et malfaisants.

Les Péruviens révéraient Pacha - Camac, dieu auteur du bien, à qui ils opposaient Capat génie auteur du mal.

Les Caraïbes admettaient deux sortes d’esprits : les uns bienfaisants, qui font leur séjour au Ciel, et dont chacun de nous a le sien qui lui sert de guide sur la Terre : ce sont nos anges gardiens ; les autres étaient malfaisants, parcouraient les airs, et prenaient plaisir à nuire aux mortels.

Ceux de Terre-Ferme pensent qu’il y a un Dieu au