Page:Dupuis - Abrégé de l’origine de tous les cultes, 1847.djvu/171

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laire sur le dieu des Chrétiens suppose également qu’il est poursuivi dès sa naissance.

Tout le reste de ce chant contient un morceau épisodique, dans lequel le poète raconte les terribles effets de la vengeance qu’exerça Junon contre la malheureuse Ino, qui avait reçu Bacchus, et qui en fut victime elle et toute sa famille. Ce morceau épisodique s’étend sur une grande partie du chant suivant.

CHANT X.

À la suite de ce long épisode, le poète nous ramène en Lydie, pour y être témoins de l’éducation que reçoit Bacchus. On le voit jouer avec les Satyres, et se baigner dans les eaux du Pactole, dont les rives sont bordées d’une verdure émaillée de fleurs. C’est là que, jouant sur les coteaux de Phrygie, il fait connaissance d’un jeune Satyre appelé Ampelus ou la Vigne. Le poète nous fait la peinture de cet enfant charmant et de ses grâces naissantes, qui inspire à Bacchus de l’intérêt pour lui. Il est inutile que j’avertisse le lecteur de l’allégorie qui règne dans ce morceau sur les amours du dieu des vendanges pour la vigne, personnifiée ici sous le nom du jeune Ampelus, qui jouait avec Bacchus sur les coteaux de Phrygie, fertiles en raisins. Bacchus l’aborde ; il lui dit les choses les plus flatteuses. Il le questionne sur sa naissance, et finit par dire qu’il le connaît, et qu’il sait qu’il est fils du Soleil et de la