Page:Dupuis - Abrégé de l’origine de tous les cultes, 1847.djvu/301

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dant d’une constellation qui, dans la sphère des Mages, porte un jeune enfant appelé Jésus. Il s’agit actuellement de faire voir qu’il a encore tous les caractères du dieu Soleil dans sa résurrection, soit pour l’époque à laquelle cet événement est censé arriver, soit pour la forme sous laquelle Christ se montre dans son triomphe.

En terminant notre explication de la prétendue chute de l’homme, et de la fable dans laquelle le Serpent introduit le mal dans le Monde, nous avons dit que ce mal était de nature à être réparé par le Soleil du printemps, et à ne pouvoir l’être que par lui. La réparation opérée par Christ, s’il est le dieu Soleil, doit donc se faire à cette époque.

Or, c’est à l’équinoxe du printemps précisément, que Christ triomphe et qu’il répare les malheurs du genre humain, dans la fable sacerdotale des Chrétiens, appelée vie de Christ. C’est à cette époque annuelle que sont liées les fêtes qui ont pour objet la célébration de ce grand événement, car la Pâque des Chrétiens, comme celle des Juifs, est nécessairement fixée à la pleine Lune de l’équinoxe du printemps, c’est-à-dire, au moment de l’année où le Soleil franchit le fameux passage qui sépare l’empire du dieu de la Lumière de celui du prince des Ténèbres, et où reparaît dans nos climats l’astre qui donne la lumière et la vie à toute la Nature. Les Juifs et les Chrétiens l’appellent la fête du passage ; car c’est alors que le dieu Soleil ou le seigneur de la Nature passe vers nous pour nous distribuer ses