Page:Dupuis - Abrégé de l’origine de tous les cultes, 1847.djvu/392

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

la liturgie des Perses s’adressent à l’ange de chaque mois et de chaque jour du mois, que l’on invoque pour obtenir les biens qu’il dispense.

Les insulaires de Socotora invoquent la Lune pour avoir une bonne récolte, de la pluie dans les temps de sécheresse. Les Égyptiens priaient Isis, et invitaient le Nil à descendre dans leurs champs.

Les Formosans ont des dieux, dont les uns protègent les guerriers ; les autres veillent sur les semailles ; ceux-ci ont l’empire sur la santé et les maladies ; ceux-là protègent la chasse, les maisons, etc. Les sauvages en ont aussi qu’ils invoquent pour en obtenir une pêche heureuse ; car chaque art, chaque besoin, chaque passion a son dieu. Les Jambos au Japon chassent les malins esprits. Ils promettent aussi de guérir les maladies par le moyen d’un morceau de papier sur lequel ils tracent quelques caractères ; ils le placent sur l’autel qui est devant leur idole.

Les sectaires de la religion de Fo révéraient un doigt de ce prétendu dieu : on l’exposait comme une relique tous les trente ans, et alors on publiait que l’année était des plus abondantes. Toutes les reliques consacrées dans les temples des Catholiques, et exposées à la vénération du peuple, ne passent-elles pas pour être douées de quelque vertu ? et ne va-t-on pas en pèlerinage leur adresser des vœux pour obtenir la guérison de quelque mal, et en recevoir quelque faveur ? La châsse de sainte Geneviève était descendue en grande cérémonie dans les temps de calamité et dans la maladie des rois. De gros moines