Page:Dupuis - Abrégé de l’origine de tous les cultes, 1847.djvu/496

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bon peccavi avaient à-peu-près chez nous la même vertu. Mais Jupiter nous a tous créés besaciers, dit le bon Lafontaine.

C’est ainsi que les Indiens sont persuadés que quand un malade meurt en ayant dans la bouche le nom de Dieu, et qu’il le répète jusqu’au dernier soupir, il va droit au Ciel, surtout s’il tient la queue d’une vache.

Les brames ne manquent pas de lire chaque matin l’histoire merveilleuse du Gosjendre Mootsjam, et l’on enseigne que celui qui lit tous les jours cette histoire reçoit le pardon de tous ses péchés. Il faut convenir qu’un scélérat est absous à bon marché. Ils ont certains lieux réputés saints, qui procurent la même rémission à ceux qui y meurent ou qui y vont en pèlerinage. Ils ont pareillement certaines eaux qui ont la vertu de purifier les souillures de l’âme : telles les eaux du Gange. N’avons-nous pas notre Jourdain et nos fonts baptismaux ?

Biache, un des interlocuteurs de l’Ezourvedam, dit qu’il y a dans le pays appelé Magnodechan, un lieu sacré où il suffit de faire quelque offrande pour délivrer ses ancêtres de l’enfer.

Les Indiens ont les opinions les plus extravagantes sur le petit arbrisseau appelé toulouschi : il suffit de le voir pour obtenir le pardon de ses péchés, de le toucher pour être purifié de toutes ses souillures.

Ce sont toutes ces opinions et toutes ces pratiques établies par les diverses religions et accréditées par les prêtres, qui, sous l’apparence de venir au se-