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Page:Durand de Mende - Rational, vol 3, traduction Barthelemy, 1854.djvu/170

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matines et laudes. Dans la première, la seconde et la troisième semaines, on répète les répons du dimanche ; mais la quatrième en renferme de propres, qui se chantent pendant la semaine. Ils sont au nombre de quinze, parce que celui qui doit venir et que l’on attend a institué l’Ancien et est sur le point de fonder le Nouveau-Testament. Or, le nombre quinze est composé du nombre sept et du nombre huit. Le nombre sept se rapporte à l’Ancien, et le nombre huit au Nouveau-Testament. A chaque semaine aussi, on renouvelle le chant, à cause de la joie de ceux qui marchent dans la voie, qui s’élèvent de vertus en vertus, ce pour voir le Dieu des dieux dans Sion. »

IX. On doit encore remarquer que le premier dimanche de l’Avent ne peut commencer plus tôt que le cinquième jour avant les calendes de décembre, ni plus tard que le troisième après les nones de décembre (du 27 novembre au 3 décembre). Le premier dimanche de l’Avent coïncide avec chacune des sept lettres comprises entre les calendes et les nones précitées, et elles représentent le dimanche le plus rapproché du dimanche qui est le premier de l’Avent ; mais dans ce dimanche de la fête du bienheureux André, soit avant, soit après les calendes de décembre, se trouve toujours le commencement de l’Avent, et cela nonobstant la coïncidence de la fête même de saint André.

X. L’Avent doit renfermer vingt-et-un jours, c’est-à-dire trois semaines au moins, excepté la veille de la Nativité. Cependant, quand l’Avent commence un dimanche, s’il arrive aussi que la Nativité tombe un dimanche, le temps de l’Avent doit durer pendant quatre semaines ; autrement, la vigile de la Nativité et le samedi des quatre-temps se rencontreraient le même jour, ce qui ne peut être (lxxi d., De levi)y parce que ces deux jours ont leur office propre et se rapportent à des temps différents ; car le samedi des quatre-temps se rapporte à l’Avent tandis que la veille de la Nativité se rapporte au temps de la joie puisqu’elle n’appartient pas à l’Avent, mais à la Nativité. Ainsi l’Avent n’aurait pas vingt-et-un jours en en retranchant la