Page:Durand de Mende - Rational, vol 3, traduction Barthelemy, 1854.djvu/44

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qui est lu en ce temps : Primo tempore alleviata est, etc., lorsqu’on arrive à cet endroit : et in omnibus his, etc., « et, après tous ces maux, ma fureur n’est point encore apaisée et mon peuple n’est pas converti. » Et c’est pour cela que l’Église, au nom du Christ, exhorte le peuple pécheur à se convertir. La même chose se pratique encore dans quelques églises et pour la même raison, quand on lit les leçons tirées de Jérémie, où il reproche leur dureté aux pécheurs qui ne se convertissent pas en faisant pénitence. 3o Les leçons qui sont lues les trois jours qui précèdent Pâques, et qui sont tirées des Lamentations de Jérémie, sont terminées par ces mots : Jerusalem, Jerusalem, etc., comme on le dira tout-à-l’heure. 4o Les leçons pour les morts sont terminées simplement, sans aucune des terminaisons susdites ; cependant, dans quelques églises, on termine par : « Bienheureux les morts qui meurent dans le Seigneur, » que l’on prend à la fin d’un sermon que saint Augustin a composé De mortuis. Et remarque encore qu’au troisième nocturne on lit l’évangile et l’homélie de ce même jour, parce que le troisième nocturne désigne le temps de la grâce, dans lequel l’Evangile a été prêché, et dans lequel la prédication évangélique est célébrée, comme on le dira au chapitre des Nocturnes.

L. Il ne faut pas non plus passer sous silence que dans les temps anciens, après avoir éliminé les hérésies qui attaquaient la vérité de la Trinité, les saints Pères, pour que la sainte Trinité fût plus connue, arrêtèrent que la neuvième leçon aurait toujours trait à la Trinité, qu’on chanterait le neuvième répons à la même intention, et que dans la première férie on dirait toujours une messe en l’honneur de la Trinité. Après une longue observation de cette coutume, et lorsque la Trinité fut connue de tous, l’Église omit la leçon sur la Trinité ; mais presque toutes les églises ont conservé le répons de la Trinité, et aussi l’Alleluia le dimanche à la messe, soit par la force de l’usage, soit à cause de la douceur du chant. Aussi,