Aller au contenu

Page:Durand de Mende - Rational, vol 3, traduction Barthelemy, 1854.djvu/46

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

leçons de nocturnes sont lues par ceux qui n’ont que les ordres mineurs ; c’est pourquoi ils demandent à leurs supérieurs la permission de lire et la bénédiction. Dans les leçons du jour, on ne dit pas à la fin Tu autem, etc., comme dans les leçons de l’office de nuit, parce que le prêtre doit être parfait et ne pas succomber facilement aux suggestions du diable, et parce que, dans une courte leçon et au milieu de personnes familières, on ne sait trop où il trouverait matière à rechercher la faveur des hommes, comme il arrive quelquefois dans les leçons nocturnes, ainsi qu’on l’a déjà dit. Cependant on répond : Deo gratias, pour la raison que nous avons donnée dans les leçons nocturnes. De plus, les offices des heures sont partagées en capitules. Par ceux qu’on lit d’abord, nous entendons le travail ; par ceux qui suivent, la récompense. C’est pourquoi ceux qui précèdent consistent en psaumes ; ceux qui suivent, en hymnes et en cantiques.

LI. Or, il faut remarquer que dans l’Eglise cette magnifique coutume s’est établie de dire quatre fois le jour et quatre fois la nuit, à chaque heure de la psalmodie du jour ou de la nuit, une leçon ou un capitule tiré de l’Ancien ou du Nouveau-Testament. Cependant certaines églises ne disent le capitule ni à prime, ni à complies. Mais, comme d’après cela nos leçons n’étaient pas au nombre de huit, comme elles l’étaient d’après Esdras dans l’Ancien-Testament, de là vient, comme on l’a dit plus haut, que ces églises, après prime, lisent dans le capitule la leçon omise à prime. Quelqu’un dit : Jube, Domne, benedicere ; et quand le prêtre a béni on répond : Regularibus disciplinis, et le reste. Avant complies, on lit ce qui doit être omis à complies, c’est-à-dire : « Mes frères, soyez sobres, etc. ; » ou bien un passage des Dialogues de saint Grégoire, ou quelque chose de semblable, comme nous le dirons au chapitre de Prime.

LII. Or, on demande pourquoi, dans les leçons de nuit ou de jour, on n’annonce pas à l’avance le nom des auteurs de