Aller au contenu

Page:Durand de Mende - Rational, vol 3, traduction Barthelemy, 1854.djvu/47

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

ces leçons, comme cela se pratique pour celles qui se lisent à la messe. Je réponds : Ceux qui ont l’usage de ces leçons et des divines observances, tels que les ministres et les officiers de l’Eglise, connaissent leurs auteurs rien qu’à la lecture, et, comme ils assistent et prennent part à ces leçons de nuit, il n’est pas nécessaire que le nom des auteurs des leçons soit exprimé ; si on l’exprime à la messe, c’est à cause des bouviers, des ouvriers et des laboureurs qui y assistent, afin que, si quelqu’un d’entre eux, entendant rarement ces leçons, ignorait l’histoire qu’elles contiennent, il entende au moins le nom de l’auteur, qu’il ne connaît peut-être pas, afin que, par l’autorité de l’auteur, les paroles de la leçon se gravent plus profondément dans la mémoire et le cœur de l’auditeur. Cependant, dans certaines leçons nocturnes se trouve quelquefois exprimé le nom de l’auteur, comme dans les sermons et les homélies de saint Grégoire, de saint Augustin et d’autres encore, comme nous le dirons dans la préface de la septième partie. Or, dans le Concile de Mayence, dans Bucard (lib. viii, Laicus), il a été décrété que les laïques ne liraient point de leçons dans l’église et ne diraient point Alleluia, mais qu’ils devraient seulement chanter les psaumes et les répons sans Alleluia. Les répons sont aussi placés après les leçons ; car, comme les leçons signifient la doctrine, et les répons les bonnes œuvres, c’est avec raison qu’on place les répons après les leçons, parce que nous devons répondre à la doctrine par les bonnes œuvres, de peur qu’en compagnie du serviteur paresseux qui cacha l’argent de son maître, nous ne soyons précipités dans les ténèbres extérieures.

LUI. Or, on dit répons, parce qu’il doit répondre à la leçon, c’est-à-dire s’accorder avec elle, de telle sorte que si les leçons sont tirées des Actes des apôtres les répons en soient tirés aussi ; d’où le neuvième répons a coutume de correspondre à la neuvième leçon, qui, autrefois, traitait de la Trinité, comme on l’a déjà dit. Cependant on pourrait être trompé dans les