Page:Duret - Voyage en Asie.djvu/109

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de contre-forts on forme de bastions ; leurs grands angles et les portes dont ils sont percés sont surmontés de châteaux ou édifices à étages multiples et à toits relevés, de l’effet le plus pittoresque. Quand on approche de Pékin, la vue des murs est réellement imposante.

Les remparts de Pékin forment deux grands parallélogrammes juxtaposés, de telle sorte que Pékin se dédouble en deux villes distinctes ayant chacune leur système de remparts. Le parallélogramme du nord est ce que l’on appelle la ville tartare ; celui du sud, la ville chinoise. Au centre de la ville tartare est un vaste espace entouré d’un grand mur de ronde. Dans cette enceinte se trouve le palais impérial avec ses jardins et dépendances. Nul Européen de nos jours n’y a encore eu accès[1], et ce n’est que de loin, du haut des remparts de la ville, qu’on peut apercevoir les toitures à briques jaunes des constructions impériales. La ville chinoise est la ville du commerce et des affaires, c’est aussi la ville des plaisirs et des théâtres, des restaurants et des boutiques.

  1. Tout dernièrement les ambassadeurs européens viennent d’y être reçus en audience par l’empereur.