Page:Duret - Voyage en Asie.djvu/115

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ce qui équivaut à trente-deux kilomètres. Avec les affreuses voies de communication du pays, on ne saurait aller plus vite. Les chemins sont partout plus mauvais que les plus mauvais chemins ruraux de France. Il est vrai qu’aux abords de Pékin on rencontre encore les tronçons des routes impériales, qui ont dû être autrefois pavées et entretenues ; mais il y a longtemps qu’on en a perdu le souvenir, et aujourd’hui les routes impériales sont abandonnées pour la traverse et les champs, où l’on se fraye un passage du mieux que l’on peut.

Les auberges où nous nous arrêtons sont toutes construites sur le même plan ; du jour au lendemain, c’est à croire qu’on n’a point changé de gîte. À l’entrée d’une cour, à côté de la porte cochère, se trouve un petit bâtiment séparé, où l’on sert à boire et à manger aux gens qui ne font que passer ; c’est là comme le restaurant de l’hôtellerie. Des deux côtés de la cour sont des hangars pour les chevaux et les mulets. Au fond, faisant face à la porte cochère, une série de petites chambres destinées aux voyageurs, ouvrant sur le dehors et sans communication entre elles. Au milieu des petites chambres, il en est une généralement double ou plus spacieuse