Page:Duret - Voyage en Asie.djvu/120

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La ville est bâtie dans une plaine aride, entourée de collines de sable ; elle est formée de maisons dont les murs et la toiture sont recouverts d’un crépi d’argile mêlée avec de la paille hachée ; aussi ne se distingue-t-elle, sur le fond sablonneux du paysage, que par la tache d’un jaune un peu plus foncé qu’elle y fait. L’intérieur se compose de rues fort sales ; ces rues sont bordées de boutiques où l’on tient assortiment d’objets à l’usage des Mongols. La plupart des nombreux Mongols que l’on trouve en ville viennent de la campagne et ne sont là qu’en passant pour leurs affaires ou leurs achats. Le fond de la population urbaine se compose donc de marchands et d’ouvriers chinois. Cette population n’est du reste point fixe : c’est une colonie de gens venus de divers points de la Chine, sans amener de famille avec eux, et qui, aussitôt qu’ils ont fait plus ou moins fortune, retournent dans leur pays de naissance.

Le principal commerce de Dolanor est le commerce du bétail. Il y a ici une foire aux chevaux qui est comme permanente. On voit toute la journée arriver et partir de grands troupeaux de bœufs et de moutons. Tout en Mongolie est accessoire au maintien et à l’élevage des troupeaux, car tout dé-