Page:Duret - Voyage en Asie.djvu/127

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femmes, qui ont de grands pieds — ce qui fait tant de plaisir à voir quand on vient de Chine, — se mêlent aux hommes, et, contrairement encore à l’usage chinois, causent et rient librement avec eux. Hommes et femmes vont à peu près vêtus de la même manière, enveloppés d’une grande robe en peau de mouton, avec des bottes en gros cuir et un bonnet fourré. La coquetterie féminine ne trouve à s’exercer que dans rarrangement des cheveux ; mais aussi de ce côté se donne-t-elle carrière, et toutes les femmes ajoutent à leur coiffure de gros ornements et bijoux en argent. Les hommes sont presque toujours à cheval à surveiller les troupeaux de moutons, de bœufs et de chevaux qui constituent leur unique richesse. Le cheval mongol est solide et trapu, mais tout petit. Quand on voit ce petit cheval et ce paisible Mongol galoper après les troupeaux, on a bien de la peine à se figurer qu’on a réellement devant soi l’homme et le cheval qui ont formé les armées d’Attila et de Gengis-Khan,

Nous avons du reste un spécimen du type mongol dans la personne de Sandachiemba, l’un de nos interprètes. Les lecteurs du père Huc se rappelleront sans doute le jeune lama de ce nom, qu’il mène