Page:Duret - Voyage en Asie.djvu/227

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Autour de Minéri, il y a dans la forêt des espaces découverts ressemblant à des pâturages naturels, et les restes d’anciens étangs dont les digues intactes retiennent l’eau toute l’année. On ne saurait imaginer d’endroit plus propice au gibier de toute espèce, aussi Minéri est-il le lieu le plus célèbre de Ceylan pour la chasse. En traversant les lieux, nous découvrons à chaque pas la trace d’éléphants, d’élans, de cochons sauvages, de léopards, qui prennent fort inutilement vis-à-vis de nous la peine de se cacher dans la forêt, car nous ne sommes point venus chasser d’aussi gros animaux, Par contre, nous trouvons du gibier de moindre dimension qui se laisse approcher de plus près : c’est le petit cerf de Ceylan, bas sur pattes et long à peine de deux pieds ; des écureuils avec une queue beaucoup plus longue que toute leur personne ; des lièvres marqués d’une tache noire sur la nuque ; parmi le gibier à plumes, des paons, des perroquets, des poulets, des pigeons, des perdrix.

Toutes ces bêtes tombent successivement sous nos coups et fournissent à notre cuisine un aliment devenu nécessaire. Dans l’intérieur de Ceylan, le voyageur éprouve d’assez grandes difficultés à se