Page:Duret - Voyage en Asie.djvu/262

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En revanche, ce sont pour la plupart de beaux hommes, bien membrés.

S’ils ne sont ni de race ni de langue aryenne, les Tamouls ne s’en sont pas moins laissé complètement pénétrer par les idées religieuses des aryens. Il n’y a pas de sectateurs plus zélés qu’eux de la religion brahmanique. On voit partout dans leur pays de grands temples, et des chapelles à tous les carrefours avec quelque image de divinité. De plus, tout ce qui a rapport aux divisions de la population par castes est ici la loi des moindres actes de la vie. Depuis que nous avons mis le pied sur le sol de l’Inde il n’y a point d’instant où le fait ne se révèle à nous. Nous entendons dire sans cesse : Il n’est pas de ma caste, je perdrais ma caste, quelle est sa caste ? Ce sont à tout moment gens qui ne veulent point se toucher ni communiquer ensemble, comme étant de castes différentes. C’est ainsi que l’ustensile le plus indispensable à un homme de religion brahmanique, et que nous voyons tous nos Tamouls porter constamment avec eux, est un petit vase en cuivre destiné à puiser et à contenir l’eau à boire. Boire ailleurs que dans son propre vase, et s’exposer par conséquent à se servir d’un ustensile qui aura