Page:Duret - Voyage en Asie.djvu/323

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

rencontre. Même dès le bazar et dès la place publique, on trouve un grand nombre d’hommes qui ont l’air de n’avoie rien à faire et qui doivent subsister à l’état de parasites des largesses du prince. Cette classe de gens vivant aux dépens de la cour paraît former une fraction notable de la population, et elle doit être pour le reste un lourd fardeau.

En entrant dans le château, nous trouvons la porte gardée par des sickhs, de fort beaux hommes avec de grandes barbes. Les quelques mille soldats que le rajah maintient sous les armes sont sickhs et appartiennent ainsi à sa secte, car il est lui-même de religion sickhe, tandis que la majorité de la population de l’État se compose de mahométans et d’Hindous.

Le rajah actuel a fait des additions importantes aux vieilles constructions de son palais ; il a rebâti les salles de réception et la grande salle du trône. Tout cela a été meublé à neuf de la façon la plus magnifique qu’à Patialah on ait pu imaginer. Cette nouvelle salle du trône a des proportions suffisamment vastes ; elle ferait une belle salle de fête dans n’importe quel pays. Mais c’est quand on est arrivé à l’ameublement que la difficulté a commencé. Les