Page:Edgeworth - Contes de l enfance.djvu/257

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— C’est vrai, dit M. Gresham, je veux bien que nous y allions, Mais cela n’emploiera pas toute notre matinée. Nous avons tout le temps de choisir un costume et de visiter la cathédrale. »

Ce fut à la cathédrale qu’on se rendit d’abord. Henri était trop préoccupé de sa toilette pour admirer les vitraux, qui attirèrent immédiatement l’attention de Benjamin. Celui-ci ne se lassait pas de regarder ces magnifiques peintures sur verre et toutes celles qui couvrent les murailles et le plafond.

M. Gresham, qui connaissait son désir de s’instruire, profita de cette occasion pour lui dire, au sujet de l’art perdu de la peinture sur verre et de l’architecture gothique, une foule de choses qu’Henri trouva extrêmement ennuyeuses.

« Viens donc, Benjamin, disait-il, viens donc, nous serons en retard. Que vois-tu donc de si beau sur ces fenêtres bleues et rouges ?

— J’admire ces figures.

— Quand nous serons de retour à la maison, mon ami, dit M. Gresham, je te ferai voir un ouvrage très-intéressant sur ces figures coloriées.

— Écoutez, s’écria tout à coup Benjamin. Entendez-vous ce bruit ?

Tous trois écoutèrent, et ils entendirent un oiseau qui chantait dans la cathédrale.

« C’est notre vieux rouge-gorge, dit le jeune