Page:Eggis - Voyages aux pays du cœur, 1853.djvu/138

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Verse sur mon esprit l’ivresse de la pierre,
Morne, apathique et lourde où rien ne se débat,
Où le cœur et le corps s’éteignent sans combat.

Ô Satan, bourre, bourre
Ma bonne vieille pipe aux parfums capiteux,
Dans son tube embaumé que le culot rembourre,
Verse avec l’étincelle, en nuages douteux,
Le néant de l’oubli, dans le tabac juteux.

Je veux que l’oubli sombre
Étende sur mon cœur sa muraille d’airain ;
Dans l’ivresse je veux que mon esprit qui sombre
S’engloutisse, perdu sous un flot souverain.
Et dorme son sommeil, immobile et serein.





Elle avait des yeux bleus et s’appelait Marie.