Page:Eggis - Voyages aux pays du cœur, 1853.djvu/96

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Car la tradition a colporté ce chant
Dans toute l’Allemagne, et de la ville au champ
Son refrain a bercé le poëte malade,


Et voici maintenant ce que dit la ballade :


Du pays de Bohême, enfants aventureux,
Riches de poésie et de leurs longs cheveux,
Les chanteurs sont, dit-elle, une grande famille,
Tous éclos, ici-bas, sous la même charmille,
Et que sur tous les points des mondes habités,
Le doigt de Dieu conduit au travers des cités
Calmes, l’étoile au front, la harpe en bandoulière,
Ouvrant aux cœurs meurtris leur hymne hospitalière,
Et reversant aux fronts noircis d’impiété
Ce baptême divin : l’amour de la beauté.


Ces chanteurs dispersés dans l’univers malade,
Ces Frères de la Lyre, ajoute la ballade,