Page:Encyclopédie méthodique - Economie politique, T01.djvu/281

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1245, quoique les archiducs n’aient jamais pris le titre de roi. 3o. Les archiducs ont la liberté de paraître ;à’la dièse ou de s’en abstenir, & ils y sont toujours invités par l’empereur, (privilège, de Frédéric I, dé i’année 1156. ) S’ils y paraissent en personne ou par leurs ministres, ils peuvent se mettre dans lë conseil des princes fur le banc ecclésiastique, & y occuper d’abord la première place, qu’ils cèdent ensuite alternativement à l’archevêque de Salzbourg s avec lequel ils observent aussi Paltérnative dans le directoire quand les circonstances le permettent. 40. Ils sont conseillers perpétuels & très-intimes de l’empereur 8c de Pempire, &. rien ne peut se conclure ou s’exécuter fans leur participation, (privilège de-Charles V,de Fannée 15-30.’) f.-Ils peuvent, fans être tenus à aucune contribution, exiger que l’Empire les protège, ( privilège de Frédéric !. ) 6°. Us ne sont soumis à la jurisdiction d’aucun des tribunaux de l’Empire, (privilège de Frédéric I. ) Leurs cours souveraines ont droit de juger fans appel ; les évocations même n’y ont lieu qu’en cas’de déni de justice. 7°. Ils jouissent du droit de he recevoir que chez eux Finvestiture de l’Empire , (privilègede Frédéric I, ) 8c d’être exempts de toute redevance à cet égard 8°. Us exercent la vidamie fur toutes les églises, évêchés & couvehs dé leur territoire , ( privilège de Henri IV 8c ’4é Charles V.) Ils s’arrogent aussi ce droit fur les évêchés de Salzbourg, de Passau, de Ratisbonne, , de Freysingen, de Brixen, de 1 rente , fur Fabbaye de Murbach, le couvent de Koenigsbruun, l’abbàye de Lindau & Je couvent de Zwyfalten. 9°. Ils régardent comme leurs terriens tous les princes qui ont des possessions ,dáns leur archiduchés , lors même que ces princes ont voix 8c séance è la diète. io°. Les archiducs peuvent conférer Ja dignité de baron, de comte 8c de prince , & çeux qu’ils en décorent sont-réputés tels par tout l’Empire romain -, (privilège de Frédéric III gc ;capitulation de Joseph í. ) IID. Les pays héréditaires -d’Autriche se prétendent exempts de la jurisdiction des vicaires de FEmpire.110. L’Empire ne peut avoir de’fiefs dans l’arphiduché , 8c ’ les archiducs, peuvent -acquérir de tous -les membres de PEmpire des biens féodaux & allodiaux ,établir des péages., & aliéner leurs fiefs selon leur bon plaisir, (privilège de Frédéric I, de Charles V, de Henri IV & de Frédéric lit )’i3°. ìls çnt l’expectati.ve fur tous les fiefs qui échoient à l’Empire dans,la préfecture de la Suabe,- 8c le droit de retirer tous les biens que l’Empire a engagés dans cette province ;( privilège de Wence ílas de I’année Ì379.) 140. Jls font maréchaux héréditaires de l’évêché.de Ratisbonne. L’empereur-Frédéric í a introduit par son diplôme de 1156, dans la. maison à’Autriche, le droit de primogéniture ,.& ordonné quen.cas . d’extinction, des mâles, -la-fille aînée succéderait. %3 l ??emç disposition a été confirmée -& - ;rénQuvellée par Frédéric II, Frédéric III, Charles V & Charles VI. Les puînés reçoivent une pension annuelle en forme d’appanage, & on a sourdeleur assigner une résidence convenable. A Pagede 18 ans les archiducs sont majeurs, mais en qualité de rois de Bohême, ils le sont dès Page de quatorze. >. Dès qu’un archiduc monte fur le trône d’Autriche, il se fait prêter hommage par les états assemblés ; il porte alors la couronne archíducále, 8c confirme les privilèges & les libertés des états. Les, grands officiers héréditaires exercent leurs fonctions à cette cérémonie, j8c au festin , qui en est la fuite. . .. -• ;.-, Voici la liste des titres que prend aujourd’hui Phéritier de la maison A’Autriche ; Joseph II, roi de Hongrie, de Bohême, de Dalmatie , de Croatie, . d’Esclavonie ; archiduc A’Autriche, duc deBourgo- -, gne, de Lorraine , de Stirie, de Carinthie &deCarniole ; grand duc de Toscane, grand prince.de Transylvanie ; margrave de Moravie , duc de"Bra- b 2nt, de Limbourg, de Luxembourg, de Gueldres, de Wurtemberg , de la haute & basse-Silésie, de Milan , de Mantoue, de Parme, de Plaisance & de. Guastalle , de la Calabre,de Barj de Montferrat & de Teschen, Prinee de la Suabe & de Charleville, comte princier, de Hapsbourg , -de Flandre , de Tyrol , de Hainàult, de Kybourg, de Gcertz & de Gradisca ; Margrave du saint Empire romain, de Burgau , de la_haute 8c basse-Lusace ,-de Pontà-Mousson & de Nomény ; comte de Namur, de Provence, de Vaudemont, de Blankenberg, ;. ’ de Zùtphen , de Saarwerden, de Salm, de Fal-. kein.stein ; seigneur de la Marche- Venède ,& de -Malines, &c. SXCTIONIVe. Des revenus , de la force & de la puijfance detarchu duché & de la maison íf’Autriche. Nous ne parlerons point de U-HONGRIE, de la BOHÊME , des PAYS-BAS AUTRICHIENS, • du MUANOIS , ni de LA TOSCANE. Nous en . ferons des articles particuliers, & nous -y ren-» voyons le lecteur.H en est dé même desprôvinr • ces que possède Fempereur fur la frontière des)états du grand-seigneur.

Tous les états que possède l’empereur
font

gouvernés monarchiquement, & son autorité.y-est ’ plus ou moins étendue, selon les privilèges de ces. diverses provinces. ’.'.,.-’. La dispersion de tous ces états affoiblit extrêmement la puissance Autrichienne ; mais Parchiduché d’Autriche, la Hongrie , la"Bohême, &c. se trouvant près l’un dg l’autre, produisent une masse de forces plus considérable que cellesd’aucun autre prince d’Allemagne, fans en excepter le roi de Prusse. Cette maison est regardée comme l’un des bassins de la balance de l’Europe. Les