Page:Encyclopédie méthodique - Economie politique, T01.djvu/352

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alors obligé de payer sa dépense, s’il n’est retenu par quelque maladie ou autre accident forcé. Cette bienfaisance pour des étrangers, est la suite du vif intérêt que les citoyens prennent les uns aux autres. Ils sont si éloignés de.se nuire., quécelui qui trouve une bourse ou quelqu’autre chose de prix, la suspend au premier arbre, & en avertit le corps de garde k plus prochain, qui Pannonce au public auyson du tambour. Ces principes de probité font si généralement reçus, qu’ils dirigent jusqu’aux opérations du gouvernement. De trente à quarante lacks de roupies qu’il reçoit annuelle- ; ment, fans que la.culture ni l’industrie en souffrent, ce qui nkst pas consommé par les dépenses indispensables de Pétat, est employé à son amélioration. Le raja peut se livrer à des soins si tendres, parce qu’il ne donne aux mogols que k tribut qu’il juge à propos, & lorsqu’il le juge à propos.

Ce beau-pays est fur .un des bras du Gange. M. Holwel & quelques-uns de ses amis y ont .voyagé d’un bout à l’autre.il est à quelques journées de" Calcutta, .chef-lieu de la dénomination angloife, & on Te trouve marqué fur toutes les bonnes cartes des possessions de la compagnie des Indes. Oh va de Vishnapor, ; en dix ou douze jours, aux frontières du- petit royaume de Patna.

Cës détails sont tirés de’ Pouvrage de’M. Hòlv. ell ; mais d’autres écrivains anglois qui ontvoyagé dans le Bifnapore, n’en parlent pas avec le même enthousiasme. On est d’abord tenté de croire que ces derniers ont raison ; mais il faut attendre des relations plus exactes ; & les’anglois,’maîtresaujourdJiui du Bengale, ne tarderont sans doute pas à éclaircir ce point de fait.

BLANCKENBOURG, principauté d’Allemagne, dans la Basse-Saxe.

Elle a environ 3 milles d’Allemagne de longueur, sur une largeur qui varie d’un demi à 4 milles.

Ce pays formoït anciennement un comté qui appartenois aux ducs de Brunswick & de í^uhèbpurc) il passa, ensuite à Pqppò, comte de Blanàzenbourg ; dontla postérité "s’éteignit en.Jy99, par lá mort 1 duxomte Jean Ernest.rJL-é duc Henri Jules en priic alors possession , coirîme ! .ci’ûn fief qui avoit. été dans fa mouvance, ! il fut donné en appánage, en 1690, au duc Louis.Rodolphe & érigé en principauté’de l’empire ;, éh Í707, parl’Empereur Joseph.

Cette ’principàutéappartient aujourd’hui à la maison régnante de Brunswick -Wolfembuttel ; elle n’a donné jusqu’ici.,, ni j’yoix ni séance , aux diètes’.-dans le collège-des-princes. La taxe, matriculaire.est de 1-2 florins.par mois.

Le conseil privé"’ du duché de Brunswick est chargé dela régence-de cette principauté qui cepend ánta une justice particulière dont les appels sont portés au tribunal de Pempire. Elle a aussi un consistoire qui ne ressortit point à eelui .de Wolfembuttel.

Quatre bailliages,^ : deux villes, savoir, Blanchenbourg, & Lasselíoldé,, dépendent de cette principauté.

BLED, BLEDS, s. m., Ce sont les grains qui servent à la nourriture de l’homme.

La culture des bleds est de la plus grande importance pour le bonheur de l’humanité. Les grains font, dans presque tout l’ancien conti- nent, la base de Ja subsistance 8c le premier, des alimëns. Comme tels, ils forment k principal.&c k plus grand revenu des terres, ; ils constituent la force des états, la puissance des souverains ; & l’on peut dire que» fans eux , il n’y auroit- dans lé monde ni empires, ni sociétés policées. Nous ne nous arrêterons-pas ici à prouver ces vérités, dont les détails - se trouvent consignés dans differens articles de ce Dictionnaire. (Voyez les mots AGRICOLE, AGRICULTURE, APPROVISIONNEMENS, BOULANGERIE, &c.) fiVÍais nous allons "faire voir, dans la fuite de cet ; article tiré de l’ancienne Encyclopédie, où il est rapporté sous le mot GRAINS, corr/bien il est intéressant pour ce royaume que la : culture & je commerce des bleds y soient prospères.

Les principaux objets du.coip.’merce en. France , sont Jes grains , les,.vins , les eaux-de-vie, le sel, les chanvres & les lins, les laines & les autres produits que fournissent les bestiaux : les manufactures des toiles & des étoffes communes peuvent augmenter beaucoup la valeur des chanvres, des lins & des laines, & procurer la subsistance à beaucoup d’hommes qui seroient occupés à dés, travaux ,si avantageux. Mais on ap- perçoit aujourd’hui que’la production & le-commerce de la., plupart : de ces.,denrées font presque anéantis en France-Depuis long-temps les manufactures de luxe ont séduit la nation ; nous n’ayons ni la foie , ni-les. laines convenables pour fabriquer les belles étoffes &ks draps fins ; nous nous sommes livrés"à une’industrie qui nous étoit étrangère, & òn y a employé-une multitude ; d’hommes dans le tems que -le- royaume se dépeiiploit & que .les. campagnes devehoient. dé sertes. On a fait baisser k. prix de nos bleds, afin que la fabrication 8c la main d’oeuvre fussent moins chères que chez l’étranger. Les hommes . & Jes richesses sc sont accumulées dans ks villes ;

Pagriculture.

Ja ; plus féconde. & la-plus noble partie de notre commerce, la source des revenus du, royaume ;, n’a pas été envisagée comme k fonds primitif, de : nos. richesses, ;, elle. m ?a paru intéresser que le fermief &yk paysan :-,ón a .borné Jeurs..travaux à la subsistance de ía^natioít qui, par Pachat des denrées, paye^ks dépenses de lá culture ;.& on a cm que .c’étoit un commerce ou-un-trafic établi fur l’industrie, quide-voit apporter. For & -l’argent dans k royaume. On a défendu de planter des vignes, on a re-