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est suivant M. Roesel le mâle du Cerf-volant nommé par M. Geoffroy grande Biche ; suivant le même, M. Roesel, leur larve est un ver hexapode d’un blanc jaunâtre à tête & pattes couleur d’ocre, qui vit en terre, s’y nourrit de bois à demi pourri, qui y subit sa métamorphose dans une coque que la larve se prépare, & qui ne devient insecte aîlé qu’au bout de six ans. Un ami de M. de Geer lui a assuré avoir vu les Cerfs-volans décrits par M. Roesel comme mâles & femelles, accouplés. Mais ce qui répand du doute sur ce fait, c’est que M. Geoffroy a trouvé plusieurs fois des Biches accouplées, & jamais de Biche unie à un Cerf-volant.

Description de deux Cerfs-volans exotiques.

Des Escarbots

On les avoit confondus avec les Scarabés, & même avec les Coccinelles. MM. Linné & Geoffroy en ont fait un genre séparé, le premier sous le nom de Hister, le second sous celui d’Attelabus, & en françois d’Escarbot.

Caractères auxquels on reconnoît les Escarbots ; description de leurs différentes parties.

Les Escarbots se plaisent dans le fumier ; les espèces de ce genre sont petites, & les larves ne sont pas encore connues.

Description de cinq espèces.

Des Attelabes.

Les insectes auxquels M. de Geer donne le nom d’Atrelabes ont, dit-il, des caractères combinés si différens de tous les autres insectes à étuis, qu’on ne sauroit les placer dans aucun des genres connus jusqu’à présent, de sorte qu’ils doivent nécessairement faire un genre à part. Caractères de ce genre. Description des différentes parties des Attelabes. Ce genre est peu nombreux en espèces. Description de deux Attelabes. Le premier avoit été décrit par M. Linné, & placé parmi les Tenèbrions ; le second n’avoit pas été décrit.

8e. Mémoire.
Des Tourniquets, des Hydrophiles & des Ditisques.
Des Tourniquets.

Ce sont de petits Scarabés, à peine aussi gros qu’une Mouche commune, qu’on voit courir, ou plutôt nager avec une vîtesse extrême, & former des cercles à la surface des eaux dormantes. Meret en avoit parlé sous le nom de Pulex aquaticus, & M. Linné les avoit rangés parmi les ditisques ; mais M. Geoffroy en ayant fait un genre séparé auquel il a donné le non latin de Gyrinus, & le nom françois de Tourniquet, cet exemple a été suivi par M. Linné qui a adopté le nom de Girinus.

Caractères particuliers à ce genre.

Les Tourniquets reparoissent aussi-tôt que les glaces sont fondues, ce qui rend probable qu’ils passent lhiver au fond de l’eau ; ils vivent également dans cet élément & dans l’air dans lequel ils s’élèvent souvent en prenant leur vol. On n’en connoît encore qu’une espèce. Sa description.

Les Tourniquets courent ordinairement en troupes à la surface de l’eau ; leur vitesse est étonnante ; s’ils sont en repos, aussi-tôt qu’on les approche, ils s’éloignent avec une promptitude incroyable, & ils disparoissent en plongeant ; alors une bule d’air sort de l’extrémité de leur corps à l’instant où ils s’enfoncent ; posés simplement sur l’eau, ils n’en sont pas mouillés, & ils restent à sec ; ils communiquent aux doigts, quand on les touche, une odeur fort désagréable ; ils s’accouplent à la surface de l’eau ; les femelles déposent leur œufs sur les feuilles des plantes aquatiques ; ils sont alongés en forme de très-petits cylindres,