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Des Ditisques.

Caractères qui les distinguent ; leur description & celle de leurs larves. Description particulière de quatorze espèces.

TOME V.

Le cinquième volume est la suite du précédent ; il contient huit mémoires. Il commence par l’histoire des insectes à étuis durs de la seconde section, ou de ceux à cinq articles aux deux premières paires de tarses, & quatre seulement à la dernière.

Premier Mémoire.
Des Cantharides, des Cardinales, des Mordelles & des Ténèbrions.
Des Cantharides.

Caractères qui les distinguent ; M. Linné les a réunies dans le même genre que le Meloë. Mais M. Geoffroy les en a séparées, & il a établi deux genres, l’un des Cantharides, Cantharis ; l’autre du Meloë, Proscarabœus, & Proscarabé en françois.

Division des Cantharides en non aîlées, à demi-étuis, & aîlées, à étuis entiers.

Suivant M. de Geer, la Cérocome dont M. Geoffroy a fait un genre particulier, Cerocoma, que M. Schaeffer nomme Méloë, & que M. Linné a désignée par la phrase suivante : Meloë Scaefferi, alatus viridis, pedibus luteis, antennis mare abbreviatis clavatis, est une Cantharide.

Description & histoire d’une Cantharide sans aîle, c’est le Meloë, Proscarabé de M. Geoffroy. Sa larve est hexapode, d’un jaune d’ocre, avec les yeux noirs, la tête un peu ovale, garnie de deux antennes & de quatre barbillons. M. de Geer ayant remarqué une ressemblance complette entre cette larve & de petits vers qu’on trouve attachés sur une mouche velue à deux aîles, (musca intricaria de Linné, syst. nat. éd. 12., pag. 985, no. 33.) pour s’assurer si les larves étoient de même espèce, jetta dans un poudrier où il tenoit enfermés des individus de cette espèce de mouche, qui furent aussi-tôt assaillis par les larves ; il répéta cette expérience plusieurs fois ; mais lassé de fournir aux larves, des mouches qu’il ne trouvoit pas aisément, elles périrent. Il conclud cependant que ces mouches, & peut-être d’autres insectes, servent de pâture aux larves du Méloë. Quelque vraisemblable que lui paroisse la preuve de cette assertion, il me semble que l’expérience n’est pas assez complette pour être décisive, & conclure que les larves du Méloë se nourrissent en suçant d’autres insectes.

Description de quatre autres Cantharides, dont la première est celle dont on se sert en médecine, & les deux dernières sont exotiques.

Des Cardinales.

On les a confondues ou avec les Téléphores, ou avec les Leptures, jusqu’à M. Geoffroy qui en a fait un genre distinct. Voyez les caractères à la table.

Les larves des Cardinales ne sont pas connues.

Description de six espèces dont les deux dernières sont exotiques.

Des Mordelles.

Caractères de ce genre. L’auteur avoue qu’il ne les trouve pas assez marqués pour qu’il soit facile de distinguer les mordelles ; il n’en connoît qu’une espèce qu’il décrit.

Des Ténébrions.

Leurs caractères distinctifs. Différence remarquable des uns qui ont des aîles, aux autres qui n’en ont pas. Plusieurs vivent dans les maisons ; une espèce se trouve fréquemment dans la farine qui sert de nourriture à ses larves ; d’autres larves du même genre vivent sous l’écorce des arbres abattus, & rongent l’aubier ou le bois.