plantes, sur le sable, sur la surface des eaux dormantes, & même sur la neige en tems de dégel ; elles courent avec beaucoup de vitesse & sautent très-légérement. Elles préfèrent les lieux humides, elles ne subissent pas de métamorphose. Leur division en deux familles. Description de sept espèces. Celles qui sont, aquatiques ne peuvent vivre que très-peu de tems éloignées de l’eau & à sec.
Les Termes ont été appellés en latin Pediculi pulsatorii, & en françois Poux de bois. Ce sont de très-petits insectes, d’une extrême vivacité ; ils habitent les maisons, courent sur les meubles, & se logent de prédilection sur les vieux livres, dans les herbiers & les collections d’insectes desséchés. (Il ne faut pas les confondre avec des insectes auxquels on a donné le même nom, & qui ont beaucoup de rapport avec les Fourmis.) Caractères des Termes dont il est parlé dans ce mémoire.
Description d’une espèce qui habite nos contrées. Il paroîtroit, d’après l’histoire de cette espèce, qu’elle seroit destinée à prendre des aîles, & qu’il y auroit des Termes aîlés & de non ailés. Mais ce fait n’est pas avéré.
Description d’un Termes du Cap de Bonne-Espérance. Ce Termes se rapproche beaucoup des Fourmis ; mais ses antennes ne font pas coudées, son ventre est couvert d’une peau molle & membraneuse, & il tient au corcelet par toute sa largeur & non par un pédicule. Cette espèce habite des nids dans lesquels on trouve d’autres insectes beaucoup plus grands, qui sont probablement les femelles. Les hottentots mangent avec délices ces Termes.
Description d’une autre espèce de Termes exotique. Celle ci se trouve également en Amérique & dans les pays les plus méridionaux de l’ancien continent ; elle est un fléau affreux par ses dégâts qu’elle cause ; dans les maisons ; sa grandeur est à peu près la même que celle des Fourmis noires les plus communes en Europe. Sa description. Les mâles sont plus petits, ont la tête quarrée & les mâchoires très-fortes ; la tête des femelles est alongée, & leurs mâchoires sont courtes.
Ces Termes vivent dans des nids d’où ils se répandent par dès chemins couverts qu’ils savent construire, par-tout où ils veulent pénétrer. Les nids & les chemins sont, suivant un observateur qui les a vus aux isles Antilles, construits d’une pâte qu’ils savent étendre. Cette pâte est le résultat des matières, sur lesquelles ils bâtissent, dissoutes par une liqueur qu’ils répandent & qui réduit en une sorte de pulpe toute espèce de substance. Ces mêmes ouvrages, selon M. Adamson, qui a vu les Termes en Afrique, sont construits avec de la terre que les Termes aglutinent, & lient pour construire leur demeure & leur chemin ; M. Adamson les nomme Vagvagues. Quoi qu’il en soit de la nature des matériaux qu’ils emploient, & qui peut varier dans les différens pays, les Termes ne sauroient souffrir l’air, & ne travaillent jamais au jour, mais ils pénètrent par-tout à la faveur de leurs chemins couverts, & rien n’est à l’abri de leur voracité ; étoffes, meubles, le bois même qui entre dans la construction des édifices, ils rongent & détruisent tout, & comme leur nombre est prodigieux, leurs ravages sont excessifs. Ces derniers Termes ne paroissent pas différer des insectes auxquels d’autres naturalistes ont donné le même nom, qui se trouvent dans les pays chauds de l’ancien & du nouveau continent. Mais ceux ci n’appartiennent pas à la classe des Aptères, & il est probable que M. de Geer n’a placé dans cette classe les termes que parce qu’il ne les a pas bien connus.
Caractères de ces insectes.
Description du Pou qui vit aux dépens
