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de l’homme. M. Linné en a distingué deux variétés, une qui s’attache à la tête, l’autre aux différentes parties du corps. La première variété est couverte d’une peau plus dure, plus colorée, & elle est un peu plus petite, elle est bordée sur les côtés par une raie noire ponctuée ; la seconde variété est d’un blanc sale sans bordure sur les côtés.

Description du Pou du Bufle d’Afrique. Ce Pou diffère du précédent par cinq tubercules écailleux, placés sur les côtés du corps.

Des Ricins.

Les Ricins sont les insectes parasites que l’on trouve sur les oiseaux & quelques quadrupèdes, & qu’on a regardés comme leurs Poux ; mais au lieu d’une trompe ils ont deux dents ou mâchoires, caractère assez distinctif pour que M. de Geer en ait fait un genre séparé. Leur description en général, & en particulier celle du Ricin du Pinçon, du Bruant, de la Corneille, de la Mouette, du Plongeon, de la Poule d’eau, du Chien.

2e. Mémoire.
Des Mittes & des Faucheurs
Des Mittes.

Caractères de ce genre. Les Mittes ont huit pattes ; mais en naissant elles n’en ont que six, & celles de la troisième paire ne poussent qu’après qu’elles ont mué. Elles multiplient beaucoup, & on les trouve répandues par-tout. On leur a attribué d’être la cause des maladies les plus graves, telles que plusieurs sortes d’épidémies, la dyssenterie, la petite vérole & la gale, la peste même. M. de Geer paroît ne pas douter qu’elles ne soient la cause de la gale ; M. Geoffroy & beaucoup d’autres auteurs, ont la même opinion, qui ne paroît cependant pas prouvée. Car les Mittes, ou Tiques, comme d’autres les nomment, causent-elles la gale ; ou la sanie qui transude dans cette maladie, les attire-elle ? Quant à l’opinion relative aux autres maladies, elle a fort peu de partisans.

M. de Geer rapporte au genre des Mittes la Tique d’Amérique, qui s’introduit dans la peau de l’homme & des animaux ; ainsi que les Tiques ou Cirons qui tourmentent les différens animaux, même les autres insectes. Mais indépendamment de ces Mittes, il y en a d’aquatiques qui déposent leurs œufs sur les pattes des Ditisques & autres insectes d’eau. Ces œufs prennent de l’accroissement, ce qui prouve qu’ils pompent de la nourriture, & il en naît des Mittes qui continuent de vivre sur les mêmes insectes. Il arrive la même chose à plusieurs insectes terrestres, sur lesquels les Mittes déposent également leurs œufs.

Il seroit utile de diviser les Mittes en familles à cause de leur grand nombre, & M. de Geer propose de placer dans la première famille, celles qui vivent sur les provisions de bouche, dans la seconde, celles qui se nourrissent aux dépens de l’homme & des quadrupèdes ; dans la troisième, celles des oiseaux ; dans la quatrième, les Mittes des autres insectes ; dans la cinquième, celles des arbres & des plantes ; dans la sixième, celles qui rodent par-tout sans se fixer, & dans la septième, les Mittes aquatiques.

Des Mittes qui se trouvent sur les vivres ou les provisions de bouche.

Description de l’espèce qui vit sur le fromage, les viandes fumées & desséchées, le pain, les fruits secs & gardés, &c.

Des Mittes de l’homme & des quadrupèdes.

Description de cinq espèces. La première est celle qu’on trouve dans les ulcères causés par la gale, & à laquelle MM. de Geer, Linné & Geoffroy attribuent cette maladie.