Page:Encyclopédie méthodique - Histoire naturelle, 5, Insectes 2, A-Bom, T4.djvu/119

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Des Mittes des Oiseaux.

Description de trois espèces.

Des Mittes des insectes.

Description de neuf espèces, savoir des Mittes des Bourdons, des Mouches, des Faucheurs, des Demoiselles, des Cousins, des Pucerons, &c. La dernière qui est la dix-septième, & que M. de Geer appelle Mitte végétative, exige de nous y arrêter un instanr. Elle est très-petite ; M. de Geer l’a observée sur un Staphylin de l’extrémité de son corps naît un pédicule évasé, ensuite très-délié, puis de nouveau évasé & adhérent par ce dernier endroit à la peau du Staphylin. C’est donc, en quelque sorte, un insecte parasite attaché à un autre insecte dont il pompe les sucs, comme les plantes qui croissent de cette manière aux dépens d autres plantes ; mais cette Mitte n’est jamais seule ; il n’y en a qu’une qui tienne au staphylin ; d’autres Mittes tiennent au pédicule de la première par le leur ; elles sont rangées au-dessus les unes des autres, & leur assemblage sur différentes parties du corps du Staphylin, y forme comme autant de houppes distinctes. Cependant chaque Mitte ne reste pas toujours attachée ; mais quand elle veut changer de place, elle se cramponne par le moyen de ses pattes au premier objet fixe qu’elle rencontre, & elle se dégage en faisant effort, puis elle marche & se transporte où elle veut ; alors elle ne se nourrit plus par son pédicule, mais par le moyen d’une trompe située en dessous de sa tête. M. de Geer a observé des Mittes de la même espèce accumulées sur une Lepture, les unes formant des houppes & liées par leur pédicule, les autres marchant sur la Lepture. M. Frich étoit le seul auteur qui eût parlé de ces Mittes avant M. de Geer.

Description de trois espèces de Mittes de la cinquième famille, de deux de la sixième, & de cinq de la septième, ou de celles qui sont aquatiques ; parmi celles ci, la Mitte que M. de Geer nomme Mitte rouge, dépose ses œufs sur différens insectes aquatiques, & ces œufs y croissent, y acquièrent du volume avant que les jeunes Mittes en sortent.

Description de trois Mittes exotiques, dont la première est la Mitte pique, ou la Chique, la Tique, le Nigua des américains. Cette Tique est excessivement abondante dans les bois où elle vit, sur les feuilles tombées & desséchées. Aussi-tôt qu’un homme ou un animal se repose sur ces feuilles, il est couvert de Tiques. Elles percent la peau sans qu’on sente leur piquure qui ne devient sensible que quand la Tique s’est introduite de la moitié de la longueur de son corps. Alors on éprouve une démangeaison fort vive, & si l’on tente de retirer la Tique, elle tient si fort qu’on la rompt ; la partie du corps engagée dans la plaie y reste, cause une violente inflammation dont les suites sont fort dangereuses ; on est donc obligé de scarifier la plaie pour retirer la Tique dans son entier. Elle est d’abord assez petite, mais elle se renfle considérablement en peu de tems par l’abondance du sang qu’elle suce. On ne court pas le risque d’en être piqué dans les prairies. Elle ne s’y trouve jamais.

Des Faucheurs.

Leurs caractères.

On les a confondus avec les Araignées jusqu’à M. Linné, qui d’abord les a regardés comme des Mittes, & qui ensuite a reconnu qu’on en devoit faire un genre séparé ; ce qu’il a exécuté, & il a donné, à ce genre, le nom de Phalangium.

Les Faucheurs ne filent pas ; leur peau est presque crustacée, ils n’ont que deux yeux ; ils se nourrissent d’insectes qu’ils sucent & qu’ils saisissent en courant ; ils déposent leurs œufs dans les terreins humides où le soleil, pénètre peu.

Description de deux espèces.