dans une poche étendue sous le ventre, d’où les petits sortent après avoir rompu la coque de l’œuf ; M. de Geer dit que c’est la femelle qui ouvre la poche qui contenoit ses œufs ; (il m’a paru que ce sont les petits, & on ne voit pas comment la mère exécuteroit cette opération.)
Les Cloportes aiment les lieux sombres, humides, & évitent ceux qui sont exposés au soleil. M. Linné a placé les Squilles dans le genre des Cloportes ; mais M. de Geer a cru devoir les en séparer, & en former un genre à part qui est le précédent.
Description de deux espèces.
Caractères des Scolopendres ; on leur donne souvent les noms de Cent-pieds, Mille-pieds. Description de leurs différenres parties. Elles vivent dans la terre, les bois pourris, les lieux sombres & humides ; elles fuient la lumière & les rayons du soleil dont la chaleur est capable de les faire périr quand elles y sont exposées long-tems. Elles vivent d’insectes pour lesquelles leur morsure est mortelle dans l’instant. On croit que les grandes Scolopendres des pays chauds sont venimeuses. Leur morsure cause au moins, au rapport des voyageurs, des enflures fort douloureuses. Le nombre de leurs pattes varie, suivant les espèces, depuis trente jusqu’à deux cents.
Description de quatre espèces dont les deux dernières sont exotiques.
Leurs caractères. On leur donne souvent, comme aux Scolopendres, le nom de Mille-pieds. Ils habitent dans la terre & dans les lieux frais, sombres & humides. Description de leurs différentes parties. Ils font ovipares, & ils déposent leurs œufs dans la terre. Les lules sont très-remarquables en ce que les petits n’ont en sortant de l’œuf ni le nombre d’anneaux, ni celui de pattes qu’ils auront par la suite, & qui augmente à mesure qu’ils avancent en âge.
Description de quatre espèces dont la dernière est exotique.
Ce mémoire est un supplément aux précédens, on y trouve la description de plusieurs insectes d’Europe, & il est terminé par celle de plusieurs insectes du cap de Bonne-Espérance.
Un Papillon Phalène-Bélier, trois Ichneumons, deux Phalènes, une fausse Frigane une Tipule, une Gallinsecte.
Six Abeilles, deux Guêpes, une Guêpe-Ichneumon, une Fourmi, deux Cigales, quatre Punaises, une Mante, un Lampyre, cinq Carabes, deux Cicindèles, huit Buprestes, dix-sept Scarabés, cinq Cantharides, trois Ténébrions, cinq Capricornes, un Charanson, un Antribe, sept Chrysomèles, deux Coccinelles. Les mémoires dont nous venons de rendre compte sont suivis, comme conclusion de tout l’ouvrage, d’une récapitulation de la distribution des insectes en classes, ordres, genres & familles.
M. de Geer est persuadé qu’on ne peut établir de méthode parfaite ; mais il est convaincu que les méthodes n’en sont pas moins nécessaires pour faciliter la connoissance d’objets aussi multipliés & aussi variés que le sont les insectes ; il examine sur quels fondemens une méthode doit être établie, pour approcher de la perfection, le plus qu’il est possible, c’est à-dire, pour rendre l’étude plus facile. Nous ne pouvons le suivre dans cet examen qui doit être
