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L’Amourette.

Antrennus squammosus niger, elytris fuscis, fascia triplici undulata alba. Geoff. insect. t. 1. pag. 114. no. 2.

Anthrenne destructeur, Encycl.

La Bruche à bandes.

Bruchus testaceus, elytrorum fascia duplici albida. Geoff. insect. t. 1. pag. 164. no. 1. Ptine, Encycl.

Le Scorpion araignée.

Chelifer fuscus, abdomine lineis transversis. Geoff. insect. t. 2. pag. 618. Pince, Encycl.

La Teigne, qui s’attache aux étoffes de laine & aux pelletteries.

La Mitte.

Les Dermestes sont gros, les dégâts qu’ils exercent sont rapides & considérables ; ces différens indices les font bientôt remarquer & reconnoître. Mais s’ils ont attaqué des insectes d’un grand volume & qu’ils se tiennent cachés sous le corps ou les aîles de ces insectes, ou qu’ils aient pénétré à leur intérieur, on les reconnoît aux signes suivans ; il tombe sur le bord du câdre qu’on frappe doucement, une poussière grise, qui, rassemblée & roulée entre les doigts, paroît grasse & onctueuse ; elle est la matière des excrémens des Dermestes dans leur état d’insecte parfait, & je ne connois pas d’autre signe qui les décèle dans cet état, si on ne les voit pas ; mais il arrive souvent qu’en frappant, en remuant le câdre, en l’exposant au jour, les Dermestes se trahissent en quittant la retraite où ils étoient cachés, & en cherchant à fuir.

Les larves des Dermestes sont des vers brunâtres, à six pieds, composés d’anneaux bien distincts, & couverts de quelques longs poils. Ces larves marchent avec beaucoup de vivacité ; elles ont de fortes mâchoires, elles mangent beaucoup ; elles sont aisées à reconnoître. Mais si on ne les découvre pas, qu’on remarque sur le fond du câdre des filets brunâtres, semblables à des brins de fil entortillés & mêlés ensemble, si on y voit aussi des pellicules de la forme d’un Ver, de couleur brune, couvertes de quelques poils, & fendue sur la partie supérieure, on peut être assuré qu’il y a des larves de Dermestes dans le câdre ; les fragmens semblables à des brins de fils sont leurs excrémens, les pellicules sont les peaux qu’elles ont dépouillées.

Les Dermestes restent peu de tems dans l’etat de larve & de chrysalide ; il y a, dans cette espèce, plusieurs générations qui se succèdent dans la même année ; elles se renouvellent dès le commencement du printems jusqu’au commencement de l’automne, & elles sont d’autant plus fréquentes que la saison est plus belle, la chaleur plus forte & plus soutenue ; il y a donc long-tems à craindre des Dermestes, & à peu près pendant neuf mois consécutifs.

Les Anthrennes sont bien moins grandes que les Dermestes, & à cet égard elles sont moins formidables, mais leur petitesse est cause qu’elles font plus difficiles à découvrir ; d’ailleurs elles se tiennent, ainsi que leurs larves, plus volontiers à l’intérieur, qu’à la surface des insectes qu’elles dévorent. Ces différentes conditions sont causes qu’on ne les apperçoit souvent qu’après qu’elles ont exercé de grands ravages, qu’elles ont beaucoup détruit, que les insectes qu’elles ont dévorés à l’intérieur sont presque réduits en poussière. Mais on évite ces inconvéniens en examinant sa collection de tems à autre, & les indices suivans font reconnoître ou les larves, ou les Anthrennes qu’on ne voit pas ; une poussière grisâtre, très-fine, onctueuse au toucher, ramassée sur le fond du câdre, où qui tombe de l’intérieur des