Page:Encyclopédie méthodique - Histoire naturelle, 5, Insectes 2, A-Bom, T4.djvu/386

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

sance à peu près pareille, qui nous est apportée de la Chine, par M. Geoffroy le cadet.

L’excroissance dont il s’agit est celle que la piquure des Pucerons fait naître sur les jeunes pouces des ormes ; l’histoire de cette galle de l’orme & des insectes qui l’habitent a été donnée beaucoup plus circonstanciée depuis par M. de Réaumur. Voyez l’extrait de ses ouvrages. Quant aux coques apportées de la Chine, elles servent à la teinture, mais il ne paroît pas que celles de d’orme, malgré leur ressemblance, y soient propres.

TOME VI.

Pag. 283 & suiv., mémoires de l’académie, année 1728. Histoire des Teignes ou insectes qui rongent les laines & les pelleteries : suite du même mémoire, page 297 & suiv., avec figures, par M. de Réaumur.

TOME VII.

Pag. 255, année 1734. Extrait des mémoires de M. de Réaumur sur les Chenilles & les Papillons.

Pag. 268, mémoires de l’académie, ann. 1731, sur les Scorpions, par M. de Maupertuis.

Ce savant observa deux espèces de Scorpions à Montpellier, l’une qui vit dans les maisons, l’autre qui habite les campagnes & qui est la plus grande. Elle a, étant étendue, deux pouces de long.

Un Chien piqué trois à quatre fois, à la partie du ventre dégarnie de poils, par un Scorpion des champs qu’on avoit irrité, mourut cinq heures après ; ayant, pendant ce tems, éprouvé des alternatives d’enflure & de vomissement & des mouvemens convulsifs. La partie piquée n’enfla point.

Un autre Chien, piqué au même endroit cinq à six fois, n’en éprouva aucun accident.

M. de Maupertuis se procura de nouveaux Scorpions ; sept différens Chiens & trois Poulets en furent vivement piqués, sans qu’il en résultât aucun accident pour ces animaux.

M. de Maupertuis parle ensuite de trous ou pores qui sont au-dessous de la pointe de l’aiguillon. Il dit que Redi ne les a pu découvrir, que Leeuwenhoek en a reconnu deux, & qu’il les a aussi observés ; il ajoute qu’en pressant la base de l’aiguillon, on voit suinter deux gouttes de liqueur par les pores qui sont au-dessous de la pointe.

Il paroît, d’après les expériences de M. de Maupertuis, que le Scorpion verse réellement une liqueur par son aiguillon, mais que cette liqueur n’est pas venimeuse dans nos contrées, que le premier Chien mourut, parce que probablement quelque membrane des viscères du canal intestinal ou de l’estomac avoient été blessés, de là le vomissement, les convulsions, &c. Nous avons donc eu raison de dire précédemment que les Scorpions ne sont pas vénimeux dans nos contrées, & que leur piquure n’est dangereuse que par la nature des parties qu’elle affecte.

Ce savant académicien enferma, dans une enceinte formée avec des charbons ardens, plusieurs Scorpions qui passèrent à travers les charbons, se brulèrent à demi & ne se piquèrent point comme on le débite.

Les Scorpions enfermés ensemble s’entredévorent, & les mères, dans ce cas, mangent même leurs petits naissans. Ils font la guerre aux Araignées qu’ils tuent à coups d’aiguillons & qu’ils dévorent.

TOME VIII.

Ce tome ne contient aucun article sur les insectes.