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TOME IX.

Pag. 74, mémoires de l’académie, année 1741, sur la manière dont les Pucerons se propagent, par M. de Réaumur.

Pag. 82, année 1742. Extrait du sixième volume des mémoires, pour servir à l’histoire des insectes, par M. de Réaumur. Voyez l’extrait que nous avons donné des ouvres de cet académicien.

TOME X.

Pag. 250. Description de deux nids singuliers faits par des Chenilles, par M. Guettard, année 1749.

Les nids dont il s’agit furent apportés, de Madagascar ; l’un est l’ouvrage d’une seule Chenille, l’autre celui d’une espèce qui vit en société. Les uns & les autres tiennent à des branches auxquelles les Chenilles les suspendent.

L’auteur entre ensuite dans une description très-longue & très-détaillée de la forme & de la construction de chaque nid ; il y a été déterminé par les précautions que les Chenilles savent prendre pour empêcher le balottement d’un nid qui est suspendu, & par la nécessité de faire connoître la disposition, l’arrangement d’un nid qu’une famille nombreuse habite, & à l’intérieur duquel toutes les coques, au moment de la metamorphose, sont placées à côté les unes des autres. Il faut lire dans le mémoire même cette description qui n’offre rien dont on ne voie des exemples dans des nids de nos Chenilles.

Pag. 264, année 1750, sur le Lucciola ou Ver-luisant qui se trouve en Italie, & sur l’insecte qui jette des traînées de feu & des étincelles dans la mer Adriatique.

M. l’abbé Nollet compare le premier, pour la grosseur, à une Abeille. Nous avons souvent vu cet insecte ; il est assurément beaucoup moins gros qu’une Abeille. M. l’abbé Nollet dit qu’il répand sa lumière comme par élancement, & qu’écrasé, il répand une traînée de lumière phosphorique. Nous avons été témoins de ces deux faits. On sait aujourd’hui que cet insecte est un Lampyris. Son histoire se trouvera à l’article de ce genre. J’ajouterai seulement ici que vingt de ces insectes enfermés dans un cornet de papier répandent assez de lumière pour qu’en suivant les lignes d’un livre imprimé fin avec ce cornet qu’on en tient près, on lise aisément ; l’insecte perd sa propriété lumineuse en mourant ; il ne la conserve pas, jetté vivant dans une huile essentielle ; mais si après qu’il est mort on l’écrase entre deux feuilles de papier, & qu’on les frotte, il se renouvelle une foible lumière ; un autre fait, c’est que ces insectes qui remplissent l’air en quelque sorte au coucher du soleil & pendant la nuit, se retirent de jour en des retraites où il est comme impossible de les trouver. J’en ai en vain cherché de jour dans des jardins qui en étoient éclatans la nuit, en vain j’ai fait arracher des plantes, cherché en terre & dans tous les réduits, je n’ai pu dcouvrir aucun Lucciola de jour. Tous ceux que j’ai pris la nuit, & j’en ai pris beaucoup de centaines, étoient des mâles ; je n’ai jamais trouvé de femelles. Au reste, je crois que ce Lampyris est le même que le nôtre, qu’il n’en diffère que par une taille plus forte & une lumière plus vive. Notre Lampyris, même le mâle, est aussi lumineux, lui seul a des ailes ; sa femelle connue sous le nom de Ver-luisant n’a point d’aîles : voilà pourquoi je n’ai ramassé que des Lucioles mâles, parce que je n’en ai pris que d’aîlés.

L’insecte qui rend la mer Adriatique étinicellante, & dont M. l’abbé Nollet, qui n’avoit pas fait son étude particulière des insectes, ne donne qu’une idée incomplette, est une Scolopendre d’une ligne de long au plus ; elle vit par milliers sur les plantes qui croissent dans la mer ; elle jette de tems en