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tems des étincelles quand on ne la touche pas, mais quand on vient à l’écraser elle répand une traînée lumineuse. C’est par cette raison que le soir les canaux sont brillans de lumière à Venise, lorsqu’il y a un concours de Gondoles, parce que chaque coup de rame écrase des centaines de Scolopendres qui répandent autant de traînées de lumière. M. Grifelmini, noble vénitien, est le premier qui ait fait connoître cet insecte. Il l’a décrit & fait représenter dans un opuscule in 12, imprimé à Venise. M. Fougeroux & moi nous avons très-bien vu cet insecte dans cette partie de l’Italie, & nous y avons été témoins des faits que je viens de rapporter.

TOME XI.

Année 1753, sur le Ver-Lion ou Formica-Leo, d’après les mémoires de M. de Réaumur.

TOME XII & XIII.

Point d’article sur les insectes.

TOME XIV.

Histoire d’une Mouche-maçonne de la Guadeloupe, par M. Barboteau, correspondant de l’académie, année 1776.

Suivant les rédacteurs, l’insecte dont il s’agit est un Ichneumon maçon, genre observé à la Dominique. La Mouche de la Guadeloupe n’a point de trompe ; elle a, sur les deux pieds postérieurs, deux palettes qui lui servent à détremper le mortier qu’elle employe & qu’elle prépare au bord de l’eau, qu’elle emporte chargé sur ces palettes, & qu’elle applique sur le tronc des arbres. Elle se sert, pour cette opération, de ses mâchoires, & elle construit une sorte de tuyau, y pond un œuf, & y enferme des Araignées destinés à nourrir la larve ; elle ferme ensuite le tuyau. Elle prépare autant de tuyaux qu’elle pond d’œufs, & elle meurt bientôt après.

TOME XV.

Pag. 170, année 1771, sur un insecte de l’Amérique, par M. Fougeroux de Bondarois.

L’insecte dont il s’agit est un Coléoptère ; sa larve vit à l’intérieur d’un coco qui sert à faire des grains de chapelet. C’est dans de pareils cocos que M. Fougeroux a vu la larve, la chrysalide, l’insecte parfait ; il le décrit dans ces trois différens états, & il pense que, suivant la méthode de M. Geoffroy, il doit former un genre particulier qui seroit le troisième du troisième ordre ; on désigneroit ainsi ce genre : Antenna filiformes subse ratæ, caput sub clypeo thoracis inflixum, thorax antice attenuatus subtriangularis, ta sorum articuli tres.

Pag. 173, année 1772, par M. Fougeroux, sur un Ver ou insecte qui vit sur la Chevrette. Ce Ver a la forme d’un cœur applati ; il s’attache, quand il est jeune, aux pattes des Chevrettes & à leur casque ; quand il a toute sa grandeur, il se reproduit ; c’est donc un Ver parasite, & ce n’est pas, comme on l’avoit imaginé, le produit du frai des soles, qui chargeoient, disoit-on, les Chevrettes de couver leur frai. Nous remarquerons seulement, par rapport à cette observation, que le mot d’insecte qu’on y emploie n’est pas exact, & que c’est plutôt un Ver ; mais cet animal n’a pas été assez décrit pour qu’on puisse déterminer son genre.

TOME XVI.

Pag. 166, année 1776, sur un insecte lumineux de Cayenne, appellé Maréchal, par M. Fougeroux.

L’insecte dont il s’agit est fort grand, du genre du Taupin ou Elater. Il a, sur le corcelet, deux plaques ovales, transparentes, remplies d’un fluide phosphorique qui répand beaucoup de lumière ; on l’envoie souvent mort & desséché de Cayenne. Il n’est